Le séminaire-bilan de la Direction Générale des Impôts (DGI) s’est tenu ce jeudi 17 octobre 2024 sous la présidence du ministre des Finances et du Budget, Adama Coulibaly.
L’événement avait pour objectif de dresser un état des lieux des performances fiscales du 3e trimestre et de fixer les perspectives pour le 4e trimestre 2024, sous le thème : «Administration digitalisée de la TVA : enjeux et perspectives ».Malgré des efforts constants, les résultats du 3e trimestre révèlent un écart négatif de 96,9 milliards de FCFA par rapport à l’objectif de 1116,4 milliards de FCFA fixé. Avec des recettes brutes de 1019,5 milliards de FCFA, la DGI a fait face à des difficultés persistantes, notamment le faible rendement de certains impôts comme la TVA, l’impôt BIC et l’impôt foncier.
Pour le ministre Adama Coulibaly, la priorité est désormais de renforcer les actions de mobilisation des recettes. Il a préconisé l’assainissement rigoureux du fichier des contribuables et l’élargissement de l’assiette fiscale, afin d’inclure un plus grand nombre de contribuables et d’améliorer le recouvrement de l’impôt foncier.
Le ministre a également insisté sur l’importance de sensibiliser les contribuables pour qu’ils respectent leurs obligations fiscales, notamment en matière de TVA, d’ITS et de BIC.
Un autre point clé soulevé est le recouvrement des arriérés fiscaux, estimés à près de 1 300 milliards de FCFA. Le ministre a demandé à ce que ces arriérés soient recouvrés plus rapidement, tout en utilisant les dispositifs légaux existants pour traiter les contentieux en suspens.
La digitalisation des services de la DGI, déjà amorcée, doit être accélérée afin de moderniser l’administration fiscale et rendre les processus plus efficaces.
La discipline et l’éthique au cœur des réformes
Le ministre Coulibaly a aussi mis l’accent sur l’éthique au sein des services fiscaux, soulignant que certains comportements nuisaient à l’image de l’administration. Pour lui, la promotion de la discipline est essentielle pour améliorer la performance des services de la DGI
Le Directeur général de la DGI, Ouattara Sié Abou, a de son côté reconnu que le déficit des recettes est en partie dû au retard dans la mise en œuvre de certaines réformes fiscales prévues dans l’Annexe fiscale 2024. Il a assuré que des mesures seraient prises pour corriger cette contreperformance au cours du 4e trimestre.
Des perspectives pour le 4e trimestre
Avec des objectifs de recettes revus à la hausse pour le 4e trimestre, la DGI est attendue sur sa capacité à redresser la barre et à atteindre ses cibles. Le ministre a exhorté l’ensemble des agents à s’impliquer pleinement pour réussir ce dernier virage fiscal de l’année.La cérémonie s’est achevée sur la lecture et le commentaire du principe de loyauté, extrait de la charte d’éthique de la DGI, symbolisant l’engagement de l’institution à œuvrer avec intégrité.
Josué Koffi