Le président de la Coordination Rurale de Côte d’Ivoire ( CR-CI), EHORA YAO LÉONARD a été reçu par le directeur de la commercialisation Intérieur du CCC, M.Dadié
ABIDJAN/SAN PEDRO 20 Novembre 2025– La crise de la commercialisation du cacao en Côte d’Ivoire atteint un point critique. Depuis le début de la campagne, un goulot d’étranglement majeur s’est formé dans les ports d’Abidjan et de San Pedro, paralysant l’évacuation des fèves et plongeant les producteurs dans une incertitude financière intolérable.
Le Président de la Coordination Rurale de Côte d’Ivoire (CR-CI), Ehora Yao Léonard a été reçus par le Directeur de la Commercialisation Intérieure du Conseil Café Cacao (CCC), M. Dadié, et ses collaborateurs pour faire le point sur cette situation « pesante ». La réalité est alarmante :
« Depuis le début de la campagne, les connaissements sont validés au compte-gouttes et les déchargements se font par rendez-vous. Le processus de la commercialisation est très enrhumé, » alerte la CR-CI.
Catastrophe imminente
La conséquence de ce ralentissement est immédiate et dramatique dans les zones de production. Les coopératives et les producteurs n’arrivent plus à écouler leurs marchandises. Les entrepôts et les magasins sont saturés.
« Aujourd’hui, les producteurs ne savent pas comment faire. Leurs productions se trouvent dans leurs maisons, les magasins des sociétés coopératives sont remplis. C’est vraiment très difficile actuellement, » témoigne la coordination.
Si aucune mesure drastique n’est prise rapidement, la CR-CI craint le pire, allant jusqu’à évoquer une « catastrophe » pour les milliers de familles dépendantes de cette source de revenus. La situation met en péril la capacité des producteurs à honorer leurs engagements et à subvenir à leurs besoins élémentaires, créant un climat d’angoisse sociale.
Le CCC assure que des actions sont en cours
C’est face à cette urgence que la CR-CI a sollicité l’autorité de régulation. Lors de l’entretien, qui s’est déroulé dans les bureaux du CCC à la Caistab, le Directeur de la Commercialisation Intérieure a reconnu la gravité de la situation.
Il a toutefois tenu à rassurer la Coordination Rurale, indiquant que « toutes les actions et démarches sont en cours pour le règlement de cette situation. »
La CR-CI et toute la filière cacaoyère attendent désormais avec impatience la mise en œuvre rapide de ces solutions. Il est impératif qu’une solution soit trouvée d’urgence pour fluidifier le trafic portuaire, accélérer les déchargements et permettre aux producteurs d’être payés pour leur labeur.
La survie de la campagne cacaoyère et la stabilité économique des zones rurales dépendent de la célérité avec laquelle le CCC parviendra à débloquer l’évacuation des fèves.
CAM