ÉCRIN D’ART – Acte 3 : Quand l’art, l’éducation et la solidarité se rencontrent au Lycée International Jules Verne

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Abidjan, 11 décembre 2025 — Le Lycée International Jules Verne a accueilli ce jeudi la troisième édition du vernissage « ÉCRIN D’ART », un rendez-vous culturel devenu incontournable dans la vie de l’établissement. Placée cette année sous le thème « Les tisserandes du visible », l’exposition met à l’honneur des femmes artistes dont la créativité éclaire, questionne et célèbre le rôle essentiel des femmes dans la société.

Exposition des artistes de la galerie kynome

La culture et le social, piliers du projet Jules Verne

Pour Vanessa Konan, directrice adjointe du lycée, l’événement poursuit un double objectif : « rapprocher l’art et la culture de nos élèves, mais aussi donner un sens social à cette rencontre ».

Le partenariat avec la Galerie Kynome, fidèle depuis 2023, permet de présenter près d’une cinquantaine d’œuvres, tout en initiant les élèves à la médiation artistique et aux actions citoyennes.

Cette année encore, une partie des fonds récoltés sera reversée à l’AIFCI, association engagée dans l’alphabétisation et l’autonomisation des femmes en difficulté.

Les élèves jouent un rôle central. Ils participent à l’organisation, à la découverte des centres soutenus et à la mise en œuvre d’initiatives solidaires.

« Ils ont visité le centre d’alphabétisation de l’AIFCI et se sont mobilisés pour collecter dons et vivres », souligne Mme Konan.

Une dynamique déjà à l’œuvre en 2024, qui avait permis la création d’une bibliothèque complète dans une école primaire d’Abidjan.

Une exposition au féminin, fil rouge de l’année scolaire

Photo vernissage

La proviseure du lycée Jules verne, Pascale Rolain, rappelle l’ambition pédagogique du projet :

« La culture est partie intégrante du parcours de l’élève. Cette année, un fil rouge traverse toutes nos activités : la femme, l’égalité, la lutte contre les stéréotypes. »

 

King IrIs jeune artiste élève de Terminale

Le vernissage accueille d’ailleurs une jeune artiste du lycée, King Iris, élève de Terminale, pour qui il s’agit du tout premier vernissage. Inspirée par Basquiat, elle propose des œuvres colorées, intuitives et empreintes de spontanéité.

« Je veux encourager les jeunes artistes à se lancer, sans peur de ne pas faire ‘assez beau’. L’art, c’est avant tout exprimer une idée », confie-t-elle.

 

Le lycée internationale Jules verne, très actif cette année, multiplie les projets : atelier artistique, battle de talents, actions écologiques et engagements citoyens.

 

« C’est un vrai moteur de créativité et d’ouverture », se réjouit la proviseure.

Le regard des partenaires

M. Raymond Achi et son épouse

Pour Raymond Achi, cofondateur de la Galerie Kynome, l’enjeu est clair : « rapprocher l’art des jeunes, les initier à l’esthétique, à la sensibilité et à la créativité ». Son épouse, Nathalie Achi, insiste sur la dimension genrée de cette édition : « Le milieu artistique reste très masculin. Exposer dix femmes artistes aujourd’hui, c’est affirmer un choix, celui de la promotion du genre et du soutien aux créatrices. »

Représentant la ministre de la Culture, Henry N’Koumo a salué l’initiative :

« L’épanouissement de l’enfant passe aussi par les activités extrascolaires. Jules Verne l’a compris en intégrant l’art dans la construction globale de l’élève. »

L’AIFCI, au cœur de la solidarité

L’Association Internationale des Femmes en Côte d’Ivoire, bénéficiaire des fonds du vernissage, accompagne plus de 770 femmes et enfants à travers divers programmes : alphabétisation, soutien psychologique, cantines scolaires, appui aux femmes vivant avec le VIH, activités pour enfants handicapés et actions dans plusieurs marchés populaires.

 

« Les femmes que nous accompagnons ont entre 15 et 62 ans. Elles reprennent leurs études avec courage et détermination », explique Isabelle Amaury, secrétaire générale de l’association.

 

L’art comme passerelle entre instruction et humanité

Pour le lycée Jules Verne, ÉCRIN D’ART n’est pas qu’un événement culturel : c’est un engagement citoyen pérenne, un moyen d’ancrer l’instruction dans le réel et d’ouvrir les élèves au monde.

« Ensemble, nous faisons bien plus que contempler des œuvres : nous faisons grandir la solidarité, nous tissons un fil d’espoir », a souligné Mme Konan en clôture.

CAM