A l’occasion de la célébration de la Fête du Travail, ce jeudi 1er mai 2025, la Centrale Syndicale Humanisme a rassemblé ses membres et partenaires au sein de la salle de conférence du Groupement des Sapeurs-Pompiers Militaires (GSPM) à Adjamé. Une cérémonie marquée par une mobilisation massive des syndicats, la présence d’autorités administratives, et surtout, un plaidoyer appuyé en faveur de réformes sociales inclusives et durables.
Soro Mamadou : Une mise en garde ferme contre les abus
Dans son allocution, Soro Mamadou, secrétaire général de la Centrale Humanisme et premier vice-président de la Confédération internationale pour l’Afrique, a salué les avancées du gouvernement pour la stabilité sociale, tout en dénonçant les nombreuses insuffisances.
« Les entreprises qui ne respectent toujours pas le SMIC sont formellement mises en garde. Elles disposent d’un an pour se mettre en règle », a-t-il averti.
Ce message s’adresse en particulier aux secteurs informel et de la sécurité privée, souvent pointés du doigt pour leurs violations répétées des droits des travailleurs.
Un cahier de revendications ambitieux et transversal
La Centrale Humanisme a présenté un cahier de doléances couvrant 17 secteurs d’activité, portant sur des enjeux cruciaux : harmonisation du SMAG avec le SMIC dans les agro-industries, versement effectif des primes dans le secteur de la santé, indemnisation du personnel hospitalier via l’article 91, et fin des « stages à vie » dans la sécurité privée.
« Nous exigeons une grille d’avancement pour les employés domestiques et l’accès effectif à leurs droits fondamentaux », a insisté Soro Mamadou.
Dialogue social : l’État affiche sa volonté de réformer
Au nom du ministre de l’Emploi et de la Protection sociale, Diaby Mohamed a salué l’engagement constant d’Humanisme et annoncé des réformes à venir, notamment l’adoption prochaine d’une convention collective pour les travailleurs domestiques et l’accélération de la généralisation de la Couverture Maladie Universelle (CMU).
« Le gouvernement reste déterminé à maintenir un dialogue tripartite sincère. Ensemble, bâtissons un cadre de travail digne et protecteur », a-t-il affirmé.
La Centrale Humanisme, un syndicat au service de la dignité
Fidèle à ses principes, la Centrale Humanisme entend rester une force de veille et d’action en faveur des travailleurs. Elle promet de poursuivre ses efforts pour faire respecter les droits sociaux et contribuer au renforcement de la paix sociale par des mesures concrètes.
La Fête du Travail 2025 s’est ainsi imposée comme un moment fort, marquant l’engagement d’un syndicalisme combatif, vigilant et résolument tourné vers une justice sociale pour tous les travailleurs de Côte d’Ivoire.
Josué Koffi