Litige foncier à Treichville : La STL clarifie son cadre légal et dit être en pocession d’un bail emphytéotique (Avocat)

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La Société de Transport Lagunaire (STL) a tenu une conférence de presse ce jeudi 06 mars 2025 à la gare lagunaire de Treichville (Abidjan Sud) afin d’apporter des précisions sur le différend foncier qui l’oppose à la Société Civile Immobilière (SCI) OCEANOR, dirigée par Mme Martine Coffi-Studer.

Lors de cette rencontre, Maître Bédi D. Parfait, avocat et conseil de la STL, a rappelé que l’entreprise exerce ses activités dans le cadre d’une convention de concession de service public signée avec l’État de Côte d’Ivoire en 2015. Cette convention, entérinée par le décret présidentiel N°2016-230 du 20 avril 2016, délimite le périmètre attribué à la STL pour l’exploitation du transport lagunaire.

D’après les responsables de la société, cette convention a permis l’octroi d’un bail emphytéotique portant sur une parcelle de 10 461 m² située aux abords du Palais de la Culture de Treichville. « La STL occupe exclusivement le périmètre concédé par l’État et n’a procédé à aucune expropriation à l’encontre de Mme Coffi-Studer », a précisé Maître Bédi.

Il a également insisté sur le fait que « toutes les démarches administratives ont été menées en conformité avec les textes en vigueur ».

Le 27 février 2025, le tribunal du commerce d’Abidjan a rendu une décision condamnant la STL à verser une indemnité d’occupation de deux milliards de FCFA à la SCI OCEANOR. Une décision que la STL entend contester en appel.

« Nous attendons la signification officielle du jugement pour en analyser les motivations et défendre nos droits devant les juridictions compétentes », a affirmé Maître Bédi. Il a par ailleurs démenti toute implication du président de l’Assemblée nationale, Adama Bictogo, dans cette affaire, contrairement à certaines allégations.

À travers cette déclaration publique, la STL a réaffirmé son engagement à respecter les termes de sa convention avec l’État de Côte d’Ivoire et à défendre ses intérêts dans le cadre légal établi.

CAM