Un refuge pour les femmes et enfants victimes de violences
Face à la persistance des violences conjugales et des agressions sexuelles qui touchent des milliers de femmes et d’enfants, des centres d’hébergements d’urgences apportent un soutien vital. Ces espaces permettent aux victimes de retrouver sécurité et dignité loin de la souffrance qu’elles ont endurée.
Parmi eux, SOS EJA situé dans la commune de Koumassi à Abidjan, accueille des victimes en leurs offrant nourriture, soins médicaux et accompagnement psychologique avec une durée d’hébergement de trois mois renouvelables une fois. Ce lieu représente un véritable refuge pour celles qui ont besoin de protection et de soutien pour retrouver leur dignité et amorcer leur réinsertion dans la société.
Sos EJA (Enfance Jeunesse Africaine), un refuge salvateur
L’ONG SOS EJA, fondée par Nicolas Vako depuis 2022, est fonctionnelle depuis Janvier 2023. Ce centre n’accueille que des femmes victimes de violences basées sur le genre ( VBG).
Nous avons rencontrer l’intendant du centre sos EJA Monsieur Koffi Jean Louis afin qu’il nous parle de ce travail formidable que fait le centre.
« nous avons une équipe dévouée qui inclu un médecin, un para juriste, des bénévoles et des collaborateurs avec des organisations telles qu’Enda Santé et l’ONG Alliance dans le cadre du projet de droits humains dénommé le programme JC7. Nous œuvrons en faveur des personnes vulnérables et les populations victimes de la stigmatisation et de la discrimination (les personnes victimes des VBG). Tous les cas que nous recevons au centre nous sont référés par les centres sociaux, une condition essentielle pour être pris en charge ici », explique-t-il. Il ajoute : « Les cas référés par les centres sociaux arrivent souvent sans soutien logistique nécessaire, comme les kits alimentaires indispensables. Nous déplorons aussi le manque de suivi des centres sociaux concernant la situation des victimes. Ce qui complique la prise en charge. Nous lançons donc un appel pour une meilleure coordination et synergie entre les centres sociaux et les centres d’hébergements. Il y a eu des cas où il a été mentionné que la victime a besoin d’un abri, et un mois plutard on constate une grossesse de trois mois. Et nous sommes devant le fait accompli. Nous avons aussi des partenaires qui nous viennent en aide. Mais il y a souvent un problème de timings entre l’aide et le besoin urgent », a expliqué Koffi Jean Louis, Para-juriste et gérant au centre sos EJA.
Il est essentiel de continuer a sensibiliser la société sur les problématiques de violences faites aux femmes et aux enfants. Les initiatives comme celle de SOS EJA, rappellent l’urgence de fournir à ces victimes des lieux sûrs et de coordonner les efforts pour assurer leur protection et leur réinsertion dans la société. Chaque voix compte dans cette lutte contre la violence, et chaque initiative visant à protéger et soutenir les victimes mérite d’être mis en lumière.
Selon le rapport des analyse statistiques en Côte d’Ivoire, sur les 2 744 cas de violences basée sur le genreVBG) en 2018, 91,91% sont commis sur des femmes et 37,75% sur des jeunes filles.
Myriam Haby