Discours de S.E.M Patrick Jérôme ACHI,
Premier Ministre, Chef du Gouvernement
Abidjan, 15 mai 2023
– Monsieur le Ministre de l’Economie et des Finances,
– Messieurs les Ministres
– Messieurs les Représentants d’Institutions
Financières Internationales,
– Madame la Présidente de la Fédération
internationale des Experts comptables (IFAC),
– Monsieur le Président de la Pan African Fédération
of Accountants (PAFA),
– Monsieur le Secrétaire Permanent de l’OHADA ;
– Monsieur le Président de l’Ordre des Experts-
Comptables de Côte d’Ivoire, Hôte du 7ème Congrès de l’ACOA 2023
– Mesdames et Messieurs les Présidents des institutions ordinales, membres de la PAFA,
– Mesdames et Messieurs les Directeurs Généraux d’Administration,
– Mesdames et Messieurs les Experts-comptables,
– Honorables invités,
– Mesdames et Messieurs,
Placé sous le Haut Patronage du Vice-Président de la République de Côte d’Ivoire, SEM Tiémoko Meyliet Koné, ce septième Congrès des professionnels comptables africains de la PAFA-ACOA se veut un cadre de réflexion continental et multiculturel sur des problématiques transversales essentielles pour le
développement de nos pays.
Le thème de ce septième Congrès, à savoir, « Transformation structurelle et croissance des économies africaines » paraît fort adéquat au vu des potentialités de nos économies bien sûr, mais également au vu des défis qu’elles doivent et vont devoir affronter.
C’est pourquoi je suis heureux d’être avec vous ce matin, avec l’ensemble des acteurs de l’écosystème de la profession, pour ouvrir ce septième Congrès qui mobilise les grandes figures de votre métier au niveau africain et mondial.
La Côte d’Ivoire vous dit AKWABA !
Bienvenue, Mesdames et Messieurs, vraiment bienvenue à l’ensemble des participants !
Merci, Thank You, Obrigado d’être, ici à Abidjan, pour échanger, discuter et partager vos expériences multiples et variées.
Merci également à tous ceux qui suivent ce Congrès en ligne aux quatre coins du monde.
Je voudrais saluer tout particulièrement la présence des sommités du monde de la comptabilité qui ont bien voulu nous faire l’honneur de leur présence. Qu’il me soit permis de remercier Madame Asmaâ Resmouski, Présidentent de l’IFAC, l’instance internationale de normalisation de la Profession comptable. Merci d’être parmi nous, Madame la Présidente, pour apporter votre soutien à notre pays et à l’ordre des Experts comptables de Côte d’Ivoire.
Je me félicite également d’accueillir de nombreux présidents d’institutions et organisations comptables du monde entier, qu’ils soient eux aussi remerciés.
Ils me pardonneront, j’en suis sûr, de ne pas les citer tous nommément.
Permettez-moi cependant de saluer Monsieur Cosme Goundété, Président de la PAFA, la Pan African Fédération of Accountants, coorganisatrice de cette septième édition du Congrès de votre institution.
Merci également à l’Ordre des Experts-Comptables Ivoiriens qui s’est démené sans compter pour organiser ce congrès et merci, enfin, bien évidemment, à son
Président Monsieur Drissa Koné.
Mesdames et Messieurs,
Sous l’impulsion de SEM le Président Alassane Ouattara, la Côte d’Ivoire et son économie se sont transformées et se transforment de manière radicale.
Cette transformation structurelle de notre économie et plus globalement celle des économies africaines doit s’accompagner d’une montée en charge de compétence et d’une prise de responsabilité et, je le dis, d’une conscientisation accrue de toutes les parties prenantes.
Dans cette optique les experts-comptables ont évidemment un rôle fondamental à jouer mais vont devoir plus encore dans les années à venir, se poser comme les
vigies et les guides d’une Afrique qui entreprend, qui se développe et qui gagne.
D’une Afrique qui voit grand, qui conquiert des marchés, qui produit des richesses et qui les redistribue à ses populations. La ZLECAF ouvre des perspectives de développement insoupçonnées pour les économies et les populations africaines. L’OHADA gagne en influence et attire de nouveaux pays. Je pourrais multiplier les
exemples.
Comme je le disais, la profession, votre profession, est en effet au cœur des évolutions qui touchent l’Afrique et en premier lieu la Côte d’Ivoire.
C’en est bel et bien fini de l’expert-comptable considéré comme une fonction support. Aujourd’hui et plus encore demain, l’expert-comptable est l’un des pivots qui joue un
rôle de contrôle et de conseil pour le développement des entreprises et de l’économie.
L’expert-comptable n’est plus seulement l’homme ou la femme ! des additions, des bilans et autres opérations, il doit être l’homme ou la femme ! qui porte une vision, qui oriente les décisions pour faire avancer les entreprises et les économies de nos pays.
Dans ces configurations comme dans bien d’autres, l’expert-comptable est un pilier sur lequel s’appuient les entreprises avec qui travaillent les gouvernements, un pilier qui participe à l’essor de l’économie et plus globalement à la création d’emplois et à l’amélioration des conditions de vie de concitoyens.
Mesdames et Messieurs,
Ce qui rend ma présence moins fortuite c’est que moi-même dans mon parcours, ai eu l’opportunité d’avoir pratiqué pendant dix années au sein de l’un des grands
Cabinet de Conseil que fut le Cabinet Arthur Andersen.
A la vérité j’y ai tout appris, depuis l’alphabet de l’économie qu’est la pratique comptable, à fournir des efforts pendant des nuits entières passées à réconcilier les comptes ou à paramétrer des logiciels de comptabilité pour les clients, à écrire des rapports toujours plus synthétiques et précis, à faire des présentations convaincantes et attrayantes, mais bien plus, à affronter le regard du client que je devais critiquer, sans savoir s’il me laisserait terminer ma présentation.
Le métier d’expertise comptable et plus particulièrement le cabinet, par la nature de leur enseignement, constitue l’une des meilleures écoles de la vie professionnelle et même mieux, de préparation à la vie tout cours.
Dans ma fonction de Premier Ministre aujourd’hui, je comprends l’utilité de toutes ces nuits blanches passées et qui me sont si utiles aujourd’hui. Que de sacrifices dans
ce métier mais également que de gloire ! Félicitations à vous tous !
Mesdames et Messieurs,
J’ai lu le programme de vos travaux qui touche à des questions fondamentales pour notre continent :
La formation, le développement du capital humain et l’employabilité,
Le secteur informel et les PME,
La transformation de l’économie et la qualité de l’information financière,
La résilience des économies africaines post-Covid 19,
La digitalisation des administrations publiques africaines.
Autant de sujets cruciaux pour l’Afrique, autant de sujets sur lesquels la Côte d’Ivoire travaille depuis l’arrivée du Président de la République, Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara.
Toutes ces grandes questions s’inscrivent parfaitement dans le cadre stratégique de la Vision 2030 de notre Président de la République et du Plan National de Développement (PND) 2021-2025 axé sur l’accélération de la transformation économique et sociale de la Côte d’Ivoire. Notre ambition étant de hisser notre nation au rang de pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure à l’horizon 2030.
Les grands axes de réflexion que propose votre congrès, m’offre opportunément quelques minutes pour rappeler l’engagement du Gouvernement ivoirien dans la transformation structurelle de l’économie du pays.
A cet effet, au cours de la dernière décennie, beaucoup a déjà été entrepris pour créer en Côte d’Ivoire un environnement porteur et favorable au secteur privé dans lequel les experts comptables ont un rôle pivot à jouer.
Regardez où était la Côte d’Ivoire avant son arrivée et regardez où elle est aujourd’hui : les faits et les performances parlent d’eux-mêmes.
Des réformes majeures ont été adoptées : codes des investissements miniers, de l’électricité, des télécommunications ; création du tribunal du commerce ; mise en place de guichets uniques pour le commerce extérieur, pour le foncier et pour l’habitat.
Nous avons également accentué les efforts sur la dématérialisation des transactions avec l’Administration, bien que des efforts restent à faire pour l’amélioration du rendement fiscal et l’obligation d’utiliser l’Identifiant unique par les entreprises afin de faciliter la traçabilité des transactions et instaurer une plus grande formalisation de notre économie, indispensable pour l’amélioration du rendement fiscal.
Mais aujourd’hui, il nous faut faire plus. Il faut aller plus fort et plus vite. L’État de Côte d’Ivoire a donc décidé de se mobiliser plus encore pour développer le secteur privé et pour renforcer nos chaînes de valeurs stratégiques nationales.
Mesdames et Messieurs,
Le présent Congrès constitue en n’en point douter un cadre approprié de réflexion et d’échanges fructueux sur les expériences croisées des pratiques des pays anglophones, lusophones et francophones, en vue de proposer des outils et stratégies pour la transformation structurelle de nos économies.
Votre congrès est l’un des nombreux signes qui démontre la vitalité et le potentiel d’une Afrique qui, malgré les difficultés et les crises, continue d’avancer. D’une Afrique qui se dote des moyens et qui se donne des hommes et des femmes qui ont, chevillée au corps, cette conviction profonde : tout est possible à celui qui croit en sa terre, à celui qui croit en ses frères et sœurs.
C’est donc convaincu de la qualité de vos expertises et dans l’attente des conclusions de vos travaux, que je déclare ouvert, au nom du Vice-Président de la République, SEM Tiemoko Koné Meyliet, le septième Congrès Panafricain des Experts-Comptables.
Vive l’Afrique qui avance !
Vive la Côte d’Ivoire !
Je vous remercie.
CAM
@abidjannews2
