Côte d’Ivoire : Les Femmes Chercheures et Enseignantes-Chercheures de Côte d’Ivoire célèbrent la journée mondiale des droits de la Femme
Dans le cadre de la journée mondiale des droits de la femme, l’Association des Femmes Chercheurs et Enseignantes Chercheurs de Côte d’Ivoire (AFEMC-CI) en partenariat avec la Direction du Genre du Ministère de la Femme, de la Famille et de
L’Enfant de Côte d’Ivoire ont organisé ce vendredi 24 Mars 2023 à l’Université Virtuelle de Côte d’Ivoire sous le haut parrainage de Madame Fatimata BICTOGO, épouse du Président de l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire, la journée de célébration des Femmes Chercheures et Enseignantes Chercheures avec pour thème << Femme Chercheure, Épouse, Mère et Citoyenne: Quels Droits et Devoirs dans la Perspective de l’Équité ? >>
Plusieurs Femmes Chercheures et Enseignantes Chercheures ainsi que les étudiantes en master et doctorat ont pris part à cette cérémonie.
L’objectif principal de cette conférence est d’informer toutes les femmes Chercheures, Enseignantes – Chercheures sur la connaissance de leurs droits et devoirs en tant que femme chercheure, épouse mère et citoyenne dans la perspective de l’équité.
Pour la présidente de l’ AFEMC-CI, Dr Céline NOBAH épouse KACOU Wodjé, maître de Conférences<< Les femmes Chercheures et Enseignantes- Chercheures de Côte d’Ivoire sont conviées à la cérémonie commémorative de la journée internationale des droits de la femme, vous savez que le mois de Mars est un mois dédié à la femme, les femmes Chercheures ne peuvent pas rester en marge à cette journée et donc Aujourd’hui, toutes les femmes Chercheures sont conviées à cette cérémonie pour réfléchir sur les avancées des droits de la femme en Côte d’Ivoire mais aussi dans le monde, aujourd’hui le thème qui réunit les femmes Chercheures est « » Femme Chercheure, Épouse, mère et citoyenne, quels droits et devoirs dans la perspective de l’équité » ». Alors nous attendons beaucoup de ce thème parce que les femmes Chercheures sont les spécialistes dans leur domaine, elles exercent dans leur domaine , les mathématiques, la physique, la sociologie, les sciences littéraires et sociales, les sciences de l’éducation, mais est-ce qu’elles sont imprégnées de leurs droits et devoirs en tant que mère, épouse, en tant que citoyenne de la Côte d’Ivoire, je ne crois pas, parce que nous sommes tellement spécialistes, focalisées sur notre spécialité que les questions de genre nous les ignorons ,donc nous marquons cet instant pour informer, former les femmes Chercheures sur les différentes attitudes à adopter quand au respect de leurs droits et devoirs, pour ce qui concerne les défis, nous avons beaucoup de défis à relever, nous avons des filières, des domaines scientifiques dans lesquels les femmes Chercheures sont très peu représentées par exemple : les filières des sciences et technologies , donc nous en tant que femmes Chercheures nous menons des actions pour les intéresser à la recherche et bien évidemment aux études supérieures, aujourd’hui en Côte d’Ivoire, nous pouvons avoir 1000 femmes Chercheures mais au niveau de l’AFEMC-CI, nous avons 600 femmes Chercheures qui ont adhéré et qui participent aux activités, il ya des femmes Chercheures qui sont recrutées et d’autres exercent à leur propre compte si bien que c’est un peu difficile de maîtriser le nombre exact, aujourd’hui, nous avons mis en place un réseau puissant de mentoring et de tutoring des jeunes filles pour les attirer à la science , si nous avons créé cette plateforme des jeunes mastorantes et doctorantes dont nous servons de modèle, c’est pour qu’elles puissent s’intégrer à la recherche et nous prévoyons aussi un vaste projet d’encadrement en ligne des Jeunes filles chercheures et des jeunes filles des lycées et collèges>> a dit Dr Céline NOBAH.
Quand à la marraine, madame BICTOGO Fatimata, pour elle<< Les femmes, pour Exercer leur droits, elles ont des devoirs qu’elles accomplissent, les femmes sont devenues battantes avec les conseils, avec un suivi, le fait de se battre va leur permettre d’y arriver et surtout de pouvoir revendiquer leur droit vis à vis des hommes>> s’est elle exprimée
Lors de cette conférence- Débat, les femmes Chercheures et Enseignantes -Chercheures ont été entretenues sur le thème du jour par Maître Christiane BITTY- KOUYATÉ, Académicienne, Madame Florence DAGROU épouse TANOH, Directrice Générale du Genre au MFFE et Mr Ghislain Pelibien COULIBALY, Expert Consultant, Sociologue, Spécialiste du Genre, Représentant de la Directrice du Genre et de l’équité ( DGE) du Ministère de la Femme, de la Famille et de
l’Enfant.
Ainsi, pour Monsieur Ghislain COULIBALY, il est temps que les femmes Chercheures prennent conscience de l’existence des inégalités entre hommes et femmes en milieu universitaire parce que très souvent ses femmes même sont dans le dénigre de la réalité et lorsqu’on est dans le dénigre de la réalité on ne peut pas développer des stratégies de déconstructions de ces inégalités, il faut que les femmes Chercheures comprennent que la thématique de la conciliation de la vie professionnelle et la vie familiale est une réalité et pour celà il faut mettre en place une politique d’éducation à l’autonomisation et celà commence dans la cellule familiale, il faut que les femmes Chercheures soient d’une logique de partenariat avec les « nounous », il faut que les enfants cessent d’être dans l’assistanat perpétuel et les apprendre à rentrer à la cuisine en aidant la « nounou » dans ses tâches domestiques parce que si les tâches domestiques pèsent trop sur la « nounou », elle risque de quitter la maison.
La cérémonie a été meublée par l’intermède musical Vox Christi, le groupe musical du Dr ANOHA GBOKOU, Maître de conférences en Music à l’École Normale Supérieure
D’Abidjan.
Adèle -Delphine TETI