Football / Agir de Guibéroua : le président délégué réagit après la victoire et les accusations d’arbitrage biaisé
Interview – Président Dao Mamadou, Président délégué d’Agir de Guibéroua
La victoire d’Agir de Guibéroua ce week-end n’a pas été sans tensions. Accusé par l’équipe adverse d’avoir bénéficié d’un arbitrage “scandaleux”, le président délégué du club, Dao Mamadou, a tenu à mettre les choses au clair.
À chaque fois qu’Agir joue, on dit que le directeur exécutif est derrière tout. Pourtant, il n’est même pas sur le terrain ! L’année dernière, on a perdu plusieurs matchs sans que personne ne parle de scandale. Il faut que ça cesse…
1/ Monsieur le Président, vous avez remporté ce match. Quelles sont vos impressions à l’issue de la rencontre ?
C’était un bon match dans l’ensemble. Certes, nous terminons avec une victoire, mais nous avons déploré la qualité du jeu. Le match était très engagé, il y a eu beaucoup de contacts physiques. L’arbitre a dû sortir plusieurs cartons pour calmer les esprits et ramener la sérénité sur le terrain.
2/ On a tout de même constaté une certaine tension du côté de l’équipe adverse. Les supporters ont dénoncé un arbitrage qu’ils jugeaient scandaleux, estimant que les arbitres favorisaient Agir. Que répondez-vous à ces accusations ?
Il faut que les choses soient claires. À chaque fois qu’Agir joue, certains pensent que c’est le directeur exécutif qui dirige le match. Mais il n’est pas sur le terrain. L’année dernière, nous avons perdu plusieurs rencontres — sept ou huit au championnat — et personne n’a crié au scandale. Nous avons accepté le résultat.
Ce que je déplore, c’est cette habitude d’indexer toujours notre direction ou d’insulter nos responsables dès qu’on gagne. Moi, en tant que président délégué, je reçois souvent des propos désobligeants. Il faut que ça cesse. Le football, c’est un jeu, ça se joue sur le terrain, pas ailleurs.
3/ Vous semblez également mettre en cause l’attitude de certains dirigeants adverses…
Effectivement. Nous savons ce que font certains présidents. Quand un président est instable ou trop excité sur le banc, cela se ressent sur ses joueurs. C’est ce que nous avons vu aujourd’hui. Leur gardien a même giflé un coéquipier avant d’être expulsé. Ce n’est pas Agir qui a provoqué cela. Les arbitres ont fait leur travail. Il faut arrêter les amalgames et les accusations gratuites.
4/ Quel message souhaitez-vous adresser pour la suite ?
Je demande qu’on revienne à l’esprit du fair-play. Le football doit rester un jeu. Nous devons nous respecter mutuellement, entre présidents et dirigeants. Après les matchs, il ne sert à rien de se lancer des insultes pour ensuite se saluer avec hypocrisie. C’est regrettable.
5/ Un dernier mot ?
Notre prochain match est prévu pour le week-end prochain, à Gagnoa. Nous souhaitons simplement que l’entente et la cordialité priment à chaque rencontre.
📷✍🏿 Myriam Haby



