La France est notre problème et la France sera notre solution avec nos propositions (Lamoussa Djinko, Président du Renouveau Démocratique)

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Dans le cadre de la lutte contre la cherté de la vie, le président du renouveau démocratique a invité la presse, ce samedi 03 novembre 2023,  au siège dudit parti à Attoban d’Abidjan-Cocody.
Organisé sous le thème, << la cherté de la vie en Côte d’Ivoire >>, cette  6e conférence de presse s’est , appesantie  sur les questions de bien-être des populations.  La cherté de la vie et une augmentation des prix des produits de consommation alors que les revenus n’augmentent pas.
Au cours de cette rencontre, le président a attiré l’attention des journalistes sur ce sujet qui fait l’unanimité de tous et met a nu les derniers retombés de cette équation.
La création du Senat, a été l’un des épineux problèmes qui a meublé cette rencontre.
« Pourquoi crée-t-on un Sénat alors qu’il y a des régions de 3 000 habitants    qui n’ont   même pas un seul  dispensaire. Le sénat est budgétivore. À quoi sert le Sénat ?  », s’est interrogé le président Lamoussa Djinko.
Poursuivant, au cours de son exposé des motifs,  il a estimé,  que le sénat depuis sa création a occasionné 15 Milliards 681 millions en terme de budget. Ce qui pourrait servir à la construction de routes, des hôpitaux, des écoles eu bien d’autres infrastructures dans le pays.
De plus, le Président du Renouveau Démocratique a interpelé le gouvernement ivoirien sur la  cherté de la vie qui est un problème qui gangrène toujours notre pays. << comment pouvez-vous comprendre qu’en Côte d’Ivoire, nous avons 33 ministres élus. La Côte d’Ivoire n’a pas besoin de 33 ministres. Car, le pays est sous la domination de la cherté de la vie>>.
C’est quoi la cherté ? Selon lui, C’est le caractère de ce qui est cher, coûteux ou qui exige de lourdes dépenses notamment l’élévation des prix de l’essence, la denrée alimentaire, le logement, l’éducation, les soins, le déplacement etc.
<<Nous vivons cela depuis plusieurs décennies. La vie chère est une augmentation des prix de produits de consommation courante alors que le pouvoir d’achat des ménages n’évolue pas. Les pauvres souffrent beaucoup durant la cherté de la vie. 40% de notre population est en dessous du seuil de la pauvreté.
Plus de 40% ont une insuffisance alimentaire. C’est très alarmant.>>,a-t-il ajouté.
La cherté de la vie est un sujet permanent qui a toujours été d’actualité dans tous les gouvernements depuis Le Président Houphouët-Boigny en passant par les Présidents Bédié, Gueï Robert, Laurent Gbagbo et Alassane OUATTARA. <<Ce problème ne changera pas parce que notre économie suit un modèle qui ne lui permet pas de se débarrasser de cette difficulté.>>, a-t-il affirmé.
Pour comprendre la stratégie, Le RENOUVEAU DEMOCRATIQUE a indiqué au sujet de la cherté de la vie, <<qu’Il n’y a pas de solution à la cherté de la vie avec le modèle économique que nous avons en Côte d’ivoire. Il n’y aura pas de solution à la cherté de la vie, et il n’en aura pas tant qu’il restera dans ce modèle économique >>.
Dans le but de mieux cerné son argumentation, le Président du Renouveau Démocratique a relaté  l’histoire de la Côte d’Ivoire avec la France en termes d’économie et a fait connaître les causes de la pauvreté en Côte d’Ivoire.
<<La France a donc mis en place une politique du Franc CFA pour aider son économie dévastée par la guerre. Cette date de 1947 correspond à la période de la fin de la deuxième guerre mondiale.  La France a cherché à exploiter économiquement ses anciennes colonies. C’est pourquoi, elle a donc mis en place une politique du Franc CFA pour aider son économie dévastée par la guerre>>, a-t-il déclaré.
Parlant des matières premières, en Côte d’Ivoire, le Président du Renouveau Démocratique, a fait savoir que << Si la Côte d’Ivoire vend 100 milliards de francs CFA des produits agricoles que sont le Café, le Cacao, l’hévéa, les grumes de bois, le palmier à huile etc.  Elle dépose 65 milliards de francs CFA de réserve à la Banque de France pour la garantie de notre franc CFA. Ensuite on achète 30 Milliards de francs CFA de biens d’équipement puisqu’on ne les produit pas. Dans les 5 milliards de francs CFA d’alors, qui rentrent au pays, puisque notre code d’investissement permet le rapatriement des bénéfices et comme les entreprises françaises sont partout à l’époque, alors c’est près de 1 à 2 milliards de francs CFA qui retournent en France>>.
En ce qui concerne le PIB, le Président du Renouveau Démocratique, a déclaré que << La Côte d’Ivoire est un pays Agricole et rien d’autres. Car, l’agriculture représente environ 23% du PIB ivoirien et emploie près de 45% de la population active (73% en zone rurale), et contribue près des deux tiers des exportations du pays. Le danger, c’est qu’on ne contrôle pas les spéculations de nos produits de rente à la bourse de Paris, de Londres, de New York. Notre économie est à la merci des spéculations>>.
Poursuivant, Lamoussa Djinko a donné les statistiques : En Côte d’Ivoire, << nous sommes à 23% de notre PIB dans l’agriculture>>.
A cette occasion, il a dévoilé deux plans provinciaux pour lutter contre l’inflation, selon lui, << la politique monétaire qui consiste a réduire la masse monétaire c’est-à-dire rendre difficile l’accès au crédit en jouant sur le taux directeur et la politique budgétaire ou fiscale qui consiste à réduire les dépenses de l’État et/ou à réduire les impôts.
Cependant, nous savons très bien que le Gouvernement n’a pas de politique monétaire à cause du FRANC CFA>>, a-t-il fait savoir.
En outre, la seule option pour lui c’est la politique Budgétaire et fiscal.
<< Nous sommes en état permanent de cherté de la vie et de pauvreté. Nous sommes donc un pays pauvre. C’est certain que l’État ne va diminuer, ni ses dépenses, ni les impôts >>, a-t-il précisé.
Au cours de cette rencontre avec la presse, le président du Renouveau Democratique a part de son point de vue sur la question de la monnaie de la Côte d’Ivoire. <<Le gouvernement ivoirien n’a aucun contrôle de sa monnaie.  Car, La preuve en 1994, la France a unilatéralement dévalué le Franc CFA de plus de 50%.  Donc subitement, la pauvreté s’est aggravée au pays avec une perte de plus de 50% de notre pouvoir d’achat.  Subitement, le coût de tout ce que nous consommons a augmenté de 50%, ou encore pour mieux expliquer, on ne pouvait qu’acheter la moitié de ce qu’on avait l’habitude d’acheter. Le Gouvernement du Président Bédié ne pouvait rien faire.  Personne n’a cherché à sortir de ce Franc CFA à un moment aussi crucial que celui-là.Nous n’avons pas pu diversifier notre économie pour permettre une plus grande participation à l’assiette de l’État et à la création d’emplois.>>, a-t-il rassuré.

Par ailleurs, La France n’a encouragé que l’économie Agricole qui consiste à produire du café, cacao, Hévéas, palmiers à huile, banane pour elle.  En retour lorsqu’on vend ces produits agricoles, on achète avec la France des biens d’équipements qu’on ne produit pas.  À savoir les réfrigérateurs, téléviseurs, voitures, climatiseurs, des machines.

Pour lui, chaque année, un déficit budgétaire est mis en place Nous avons chaque année un déficit budgétaire.  Alors, nous sommes obligés de prendre des prêts avec la Banque mondiale, le club de Paris et de Londres etc.  Nous  devons rembourser ces prêts.  Et comme l’assiette de l’État est faible, alors le Gouvernement crée et augmente des impôts dans tous les secteurs pour pouvoir rembourser la dette et cela influence les prix de tout ce que nous consommons.   <<Autre anomalie, on a un Senat dont le 1/3 est nommé par le chef de l’État.  Un Senat pour quoi faire ? >>, s’est-il demandé.
Faisant face à la gravité de la situation, nos gouvernements n’ont rien fait pour baisser le train de vie de l’État.  Le gouvernement ne s’inquiète vraiment pas de la souffrance de la population.  Sinon comment comprendre que ce gouvernement a 33 ministres, pour quoi faire ?
Pour faire une comparaison, nous sommes 30 millions d’Habitants donc il y a 1 ministre pour 1 million d’habitants en moyenne. Ceci nécessite un budget important pour entretenir un tel gouvernement.

Lamoussa Djinko a fait savoir que tout ceux qui ont dit oui à la constitution de 2016 ne comprenaient rien << Vous croyez que ceux qui sont pauvres savaient qu’ils votaient pour un gouvernement pléthorique de ministres et de sénateurs qui ne sont pas pauvres du tout et que leur budget pouvait construire un hôpital, un dispensaire, une école, une route de plus ?

Pourquoi des hommes de droit, des éminents professeurs de droit, des constitutionalistes écrivent une Constitution avec des erreurs aussi graves pour la soumettre au referendum ? Un Sénat, un premier ministre dans un régime non parlementaire, la nomination du Président de la Cour Constitutionnelle par le Président de la République, la nomination d’un Vice-Président etc.  Je voudrais mettre ici l’Accent sur le sénat avec son budget dans un pays aussi pauvre comme le nôtre.>>,a-t-il évoqué.

La problématique des sénateurs , ils ont déjà perçu à peu près un salaire de plus de 15 Milliards 681 millions de Francs CFA depuis leur fonctionnement sans oublier d’autres dépenses associées à leurs sièges.  Ce budget pouvait construire une école de plus, un dispensaire ou un hôpital de plus, une route de plus etc.

J’ai parcouru récemment la Région de Daloa, Lakota, Man, Kouibly, Bangolo, et le Parti a fait une tournée dans la région de Guiglo.  Partout où nous sommes passés, c’est la pauvreté extrême. A Abohiri, un village du département de Gagnoa, un infirmier venait d’y être affecté après que les villageois aient construit eux-mêmes leur centre de santé. Ils ont attendu 3 ans pour avoir le premier infirmier, lors de la visite du parti avec à sa tête le président du renouveau économique
À Dagodou (LAKOTA) pas de dispensaires pour une population de 3000 habitants.  À Kouibly, Bangolo, Man, Gagnoa, Lakota, Guiglo et tout le Cavally, le Guémon et le Tonkpi, les routes sont impraticables.  Les planteurs ont des difficultés à écouler leur production. La population ne mange à peine qu’un repas par jour.  Elle n’arrive pas à se soigner.  Il y a des écoles sans toits, sans tables-bancs où les enfants s’asseyent à même le sol pendant que le Gouvernement dépense des milliards pour un Senat et des ministères pléthoriques.  Nous devrons avoir des priorités.
A son humble avis, Le gouvernement devrait gérer le pays comme un père qui gère une famille.  En effet, Toutes les dépenses extra et inutiles doivent être éliminées.  En ce sens que Le père évite de laisser des dettes aux enfants.  Le gouvernement devrait en faire autant.
<<Le Gouvernement n’a aucun programme de réduction de la pauvreté.
En principe, on utilise en économie la politique monétaire ou fiscal pour réduire l’inflation.>>, a dénoncé, le président.
Parlons des facteurs extérieurs à la guerre en Ukraine et la crise au moyen orient et le STRATEGIC PETROLIUM RESERVE des américains pour démontrer que le gouvernement ivoirien n’a aucun programme pour réduire la pauvreté.  En d’autres termes, L’inflation et de la perte du pouvoir d’achat est encore plus grave chez les paysans.  L’Ajustement du coût de la vie chaque année et l’Autosuffisance alimentaire
Parlant de l’inflation, elle est abordée lorsque les prix des biens et services montent. Ce qui veut dire qu’avec le temps, notre argent permet d’acheter moins de produits.  Donc l’inflation érode progressivement la Valeur de la monnaie. <<Le gouvernement du Président Ouattara nous dit qu’il maitrise l’inflation.  Qu’il le maintient à 5% annuellement.  Ce qui est vrai.  On estime que 5% de taux d’inflation est relativement acceptable, bas. Mais ce que le gouvernement ne vous dit pas, c’est que cette inflation ne s’accompagne pas avec l’ajustement du coût de la vie.>>, a-t-il dit affirmé.
Et pour terminer, le président du parti a révélé les deux solutions du Renouveau Démocratique, notamment ledit parti va mettre fin au FRANC CFA.
Nous allons immédiatement travailler d’arrache pied sans la France avec les Présidents de chaque pays de l’UEMOA et élargir cette union avec d’autres pays de l’Afrique de l’Ouest pour avoir une Banque Centrale Normale, fonctionnelle, capable d’imprimer et d’injecter de la liquidité dans notre zone pour stimuler la croissance ; Le Renouveau Démocratique va proposer une politique monétaire Africaine au sein de l’UA afin de créer quatre Zones monétaires sur le continent.  Chaque zone devrait avoir une économie interne de près de 360 millions d’habitants, l’équivalent du marché intérieur américain et de la zone Euro.
Une économie est d’abord interne. Nous pourrons sortir de la pauvreté en une génération avec un volume d’activité économique interne très fort dans chaque zone ; Le Renouveau Démocratique créera un système de crédit accessible à tous les Ivoiriens (entrepreneurs et consommateurs).  L’accès au crédit pour les consommateurs et les entrepreneurs créera inéluctablement une vraie économie de marché, donc de l’emploi pour la jeunesse. Notre jeunesse sera prise en compte à tous les niveaux ; Nous financerons les projets des jeunes dans toutes les régions du pays.  L’objectif est de ramener le taux de chômage de plus de 40% à un taux acceptable de 2-3% ; Nous procéderons à la création d’emploi permanent dans chaque région afin de freiner l’exode urbain surtout vers la ville d’Abidjan.  Par exemple la mise en place d’un Haut fourneau à Man est impérative pour la transformation de fer de la région du Tonpki ; Le transfert effectif de la Capitale à Yamoussoukro pour désengorger la ville d’Abidjan et vitaliser la Région des Lacs; la corruption coûte à la Côte d’Ivoire plus de 1500 Milliards de Francs CFA chaque année et Le Renouveau Democratique mettra tout en œuvre pour réduire de façon drastique ces pratiques. <<Nous mènerons une lutte farouche contre ce fléau.>>, a-t-il lancée.
Et pour terminer, Lamoussa Djinko, president du renouveau démocratique à donné son impression sur la France. <<<La France est notre problème et la France sera notre solution avec les propositions que le Renouveau Democratique fera.>>, a-t-il conclu.

J.K