Konan Kouadio Siméon appelle à une transition pacifique et républicaine en Côte d’Ivoire
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Abidjan le 16 juillet 2025– L’ancien candidat à la magistrature suprême, Kouakou Kouadio Siméon, a tenu une conférence de presse ce mardi à Abidjan. Devant la presse nationale, il a lancé un appel solennel à l’organisation d’un dialogue national, estimant que la fin du mandat du président Alassane Ouattara constitue un tournant historique pour le pays.
« Tirer la sonnette d’alarme »
« Je suis Kouakou Kouadio Siméon, président de l’initiative pour cette conférence de presse. Depuis plus de vingt-cinq ans, je m’efforce d’apporter ma contribution au débat national. Aujourd’hui, malgré l’apparente accalmie dans le pays, je ressens le besoin, en tant qu’homme de foi et de convictions, de tirer la sonnette d’alarme », a-t-il déclaré.
Selon lui, la stabilité actuelle ne doit pas masquer les tensions latentes. « Tout semble calme, les gens vont au travail, les femmes fréquentent le marché… mais ce que mes yeux voient ne suffit pas. Je perçois un malaise profond dans notre trajectoire politique. Le chemin sur lequel nous sommes engagés ne mène nulle part. »
Un appel à une grande pause nationale
Face à cette situation, l’ancien candidat propose une rupture :
« Je suggère une pause. Après 35 ans de crises et de turbulences, la fin du mandat du président Ouattara offre une opportunité inespérée. Il est temps de nous retrouver autour de l’arbre à palabres, d’engager un dialogue national entre les forces sociales de la nation afin d’aplanir les divergences avant de relancer la compétition politique. Il n’est pas question que le pays revive un nouveau « match retour » électoral. »
Un dialogue initié par le chef de l’État
Interrogé sur les modalités d’un tel dialogue, Konan Kouadio Siméon estime que la responsabilité revient au président de la République.
« Ce n’est pas à moi de mettre en œuvre ce processus. C’est au chef de l’État d’en mesurer la faisabilité. Avec les prérogatives qui sont les siennes, il peut convoquer un dialogue national républicain, pacifique et inclusif. »
Il insiste également sur son indépendance politique :
« Je ne suis membre d’aucun parti, je ne suis pas politicien. Je suis un simple citoyen ivoirien, préoccupé par l’avenir de sa nation, qui propose une thérapie face à la longue crise que traverse notre pays. »
Pas candidat en 2025
Konan Kouadio Siméon a également profité de cette tribune pour mettre fin aux spéculations :
« Je ne suis pas candidat à l’élection présidentielle d’octobre 2025. Mon engagement actuel est ailleurs. Je parcours l’Afrique pour me former, pour explorer l’archéologie culturelle, comprendre comment nos anciens ont su gouverner dans la paix pendant des millénaires. Mais comment rester silencieux quand mon propre pays semble s’éloigner de cette sagesse ancestrale ? »
Vers une transition républicaine
Pour l’ancien prétendant à la présidence, l’heure est à une transition pensée et voulue.
« Je parle ici d’une transition consensuelle, pacifique, inclusive et surtout républicaine. Elle ne doit pas résulter d’un affrontement ou d’un rapport de force, mais d’un choix lucide du président sortant. Il peut décider, dans un ultime acte de rassemblement, de réunir les Ivoiriens pour poser les bases d’une nouvelle Côte d’Ivoire : celle des générations futures. »
CAM
