La Coordination Rurale de Côte d’Ivoire trace sa feuille de route : le président Ehôra Yao Léonard appelle à l’unité et à la valorisation des producteurs
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Le président de la Coordination Rurale de Côte d’Ivoire (CR-CI), Ehôra Yao Léonard, a présidé ce jeudi 13 novembre 2025 à Abidjan Cocody la première réunion officielle du bureau exécutif de l’organisation. Cette rencontre, la première depuis l’Assemblée Générale Constitutive du 20 septembre 2025, avait pour objectif de définir les grandes orientations de la nouvelle structure, au service du bien-être des producteurs de café et de cacao.
Dans son allocution d’ouverture, le président Ehôra Yao Léonard a exprimé sa fierté et sa gratitude envers les membres fondateurs de la CR-CI, saluant « la naissance d’une voix unie et forte pour défendre les intérêts des braves paysans ivoiriens qui font la richesse de notre nation ».
Une vision structurée autour de trois piliers
Le président a ensuite dévoilé la feuille de route de la Coordination Rurale, articulée autour de trois grands piliers : la rentabilité, la visibilité et la durabilité.
1. La rentabilité et la juste rémunération
La priorité de la CR-CI est d’assurer un revenu décent à chaque producteur.
« Nous mènerons un plaidoyer acharné pour garantir un prix d’achat bord champ équitable, conforme au prix officiel de 2 800 F CFA le kilogramme », a insisté le président.
Il a dénoncé certaines pratiques constatées dans le milieu, notamment des réfactions injustifiées de 2 à 5 kilogrammes par sac, qui ramènent le prix effectif autour de 2 500 F.
La Coordination compte interpeller le régulateur pour une révision du différentiel de ramassage, jugé insuffisant pour couvrir les charges logistiques.
Par ailleurs, la CR-CI entend encourager la transformation locale afin de permettre aux producteurs de capter une part plus importante de la valeur ajoutée générée par leurs fèves.
2. La visibilité et l’unité
Ehôra Yao Léonard a souligné que la force d’une organisation réside dans sa capacité à mobiliser et à représenter.
Le Secrétaire général et son équipe auront pour mission d’accélérer l’adhésion de nouveaux membres dans toutes les zones de production.
« Plus nous serons nombreux, plus notre voix portera », a-t-il affirmé.
Le président a également plaidé pour un dialogue constructif avec l’ensemble des acteurs de la filière — le Conseil du Café-Cacao, les organisations interprofessionnelles, les coopératives, les exportateurs et les partenaires internationaux — afin de replacer l’intérêt du producteur au cœur des décisions.
3. La durabilité et l’innovation agricole
Pour Ehôra Yao Léonard, « les producteurs sont les gardiens de nos terres, et l’avenir dépend de la manière dont nous cultivons aujourd’hui ».
La CR-CI prévoit ainsi des programmes de formation sur les bonnes pratiques agricoles, la gestion des vergers et la lutte contre les maladies telles que le Swollen Shoot, afin d’améliorer durablement les rendements.
Elle encouragera également la diversification des cultures pour stabiliser les revenus et renforcer la résilience des exploitations face aux changements climatiques.
Un appel à la mobilisation collective
Le président de la CR-CI a conclu son intervention par un message d’espoir et de mobilisation :
« Le chemin sera long, mais notre détermination est inébranlable. Nous avons les moyens et l’engagement de transformer la filière café-cacao pour le bénéfice de tous. La CR-CI est votre maison, appropriez-vous-la ! »
Il a ensuite cédé la parole au Secrétaire général pour la présentation de l’ordre du jour et des actions immédiates à entreprendre.
Avant de clore, Ehôra Yao Léonard a adressé une prière pour la réussite des travaux :
« Que Dieu bénisse la Coordination Rurale de Côte d’Ivoire et les braves producteurs de notre pays. »
CAM
