Deux ans après les attaques terroristes du 7 octobre 2023 en Israël, une cérémonie de commémoration émouvante s’est tenue à Abidjan ce 16 octobre 2025, en présence de l’ambassadeur d’Israël en Côte d’Ivoire, S.E.M. Simon Seroussi, de diplomates, de membres de la communauté juive et d’amis d’Israël.
L’événement, marqué par un profond recueillement, a été rythmé par des temps forts dont notament la projection de vidéos commémoratives, des témoignages poignants, la lecture des noms des otages, ainsi qu’un interlude musical interprété par le guitariste Constant Boty. Une prière du rabbin et une cérémonie symbolique de plantation d’arbres ont également ponctué la rencontre, qui s’est achevée par l’interprétation de l’hymne national israélien, « Hatikvah ».
Hommage aux victimes et aux héros du 7 octobre
Dans son allocution, l’ambassadeur d’Israël, S.E.M. Simon Seroussi, a rendu un vibrant hommage aux victimes des attaques du 7 octobre 2023, qualifiant cette date de « journée maudite » gravée dans la mémoire collective du peuple israélien.
« Chaque Israélien se souvient de l’endroit où il se trouvait ce jour-là », a-t-il déclaré avec émotion, évoquant la stupeur et la douleur face aux images de villages incendiés, de familles décimées et d’otages emmenés à Gaza.
« En quelques heures, plus de 1 200 vies furent fauchées. Des hommes, des femmes, des enfants massacrés, et plus de 300 jeunes abattus sans pitié lors d’un festival de musique », a rappelé le diplomate, avant de saluer « le courage des soldats et des civils qui se sont dressés contre la terreur, souvent au prix de leur vie ».
L’ambassadeur a notamment cité les exemples héroïques de l’adjudant-chef Ibrahim Kharuba, membre de la minorité bédouine musulmane tombé en défendant Nahal Oz, et d’Eran Shlisel, volontaire de la défense civile d’Alumim, dont l’intervention a sauvé des dizaines de vies.
« Ce n’était pas une guerre de vengeance »
Revenant sur les deux années de guerre qui ont suivi les attaques, S.E.M. Seroussi a tenu à préciser que la riposte israélienne n’avait jamais eu pour but la vengeance, mais la sécurité :
« Cette guerre n’a jamais été menée pour punir les auteurs du 7 octobre. Elle visait à mettre fin à une réalité insoutenable, où des citoyens israéliens vivaient à quelques kilomètres d’organisations terroristes surarmées », a-t-il affirmé.
Il a souligné que ce conflit, aussi douloureux soit-il, a profondément transformé la région :
« Le 7 octobre marque l’avènement d’un nouveau paradigme. Ce qui devait être la tentative d’anéantir Israël a conduit à la désintégration du réseau terroriste mis en place depuis des décennies autour de nous », a déclaré l’ambassadeur, évoquant la perte de capacité militaire du Hamas, la chute du régime de Bachar al-Assad, le démantèlement du Hezbollah et l’affaiblissement du régime iranien.
Un nouvel espoir pour le Moyen-Orient
Saluant « l’audacieux leadership du président des États-Unis », S.E.M. Seroussi a remercié les alliés américains pour leur soutien indéfectible et leurs efforts diplomatiques constants.
« Des ruines de ces deux ans de guerre, un nouveau Moyen-Orient émerge : meurtri, endeuillé, mais libéré de nombreuses chaînes », a-t-il déclaré.
« Je crois profondément qu’un nouvel avenir est possible — un avenir de coopération, de reconstruction et, peut-être, à moyen terme, de paix entre Israéliens, Palestiniens et leurs voisins », a-t-il conclu.
Assaf Baruchi : « Nous choisissons d’espérer »
Le chef de mission adjoint de l’ambassade d’Israël en Côte d’Ivoire, M. Assaf Baruchi, a pris la parole à son tour pour évoquer, avec une profonde humanité, la portée symbolique de cette journée.
« Quand je suis arrivé en Côte d’Ivoire, quelques mois avant le 7 octobre, aucun de nous n’aurait pu imaginer un tel choc », a-t-il confié.
« Cette tragédie a bouleversé notre sentiment de sécurité, mais elle nous a aussi réappris la valeur de la solidarité et de la vie. »
M. Baruchi a invité l’assistance à croire en la reconstruction collective :
« Croire en un avenir meilleur n’est pas un slogan, mais une responsabilité que nous devons bâtir ensemble. Nous choisissons d’espérer, non par naïveté, mais parce qu’après avoir vu le pire, nous devons nous engager à faire émerger le bien. »
Une cérémonie empreinte d’émotion et de dignité
Cette commémoration, sobre et solennelle, a permis de rendre hommage aux victimes du 7 octobre, mais aussi de célébrer la force de la résilience et de la paix.
Entre mémoire, recueillement et espoir, Abidjan s’est ainsi jointe à la communauté internationale pour affirmer un message universel : celui du refus de la barbarie et de la croyance en un avenir de fraternité entre les peuples.
CAM