Abidjan, le 30 octobre 2025 – La Commission Électorale Indépendante (CEI) a convié ce jeudi les partis politiques, groupements et citoyens désireux de se porter candidats aux élections législatives prévues le 27 décembre 2025, à une importante réunion d’information et d’échanges à l’Espace Latrille Events, à Cocody.
L’objectif : présenter les grandes lignes de l’organisation du scrutin et les dispositions pratiques relatives au dépôt des candidatures et à la conduite du processus électoral.
Une échéance constitutionnelle incontournable
Dans son allocution d’ouverture, le président de la CEI, M. Coulibaly Kuibiert Ibrahim, a rappelé les fondements juridiques qui justifient la tenue des élections législatives avant le 31 décembre 2025.
« Conformément à l’article 90 de la Constitution, les pouvoirs de l’Assemblée nationale expirent à la fin de la deuxième session ordinaire de la dernière année de la législature. La CEI est donc tenue d’organiser le scrutin avant cette échéance », a-t-il expliqué.
C’est sur cette base que le décret n°2025-656 du 31 juillet 2025, signé par le Président de la République, a convoqué le corps électoral pour le samedi 27 décembre 2025, en vue du renouvellement des 255 sièges de l’Assemblée nationale, marquant ainsi le début de la 15e législature.
Un calendrier électoral précis
Le président de la CEI a ensuite détaillé le chronogramme électoral, qui s’établit comme suit :
Dépôt des candidatures : du 31 octobre au 12 novembre 2025 (13 jours)
Contentieux de l’éligibilité : du 13 au 19 novembre 2025
Campagne électorale : du 19 au 26 décembre 2025, soit huit jours, la clôture étant fixée à la veille de Noël
Scrutin : samedi 27 décembre 2025
Proclamation des résultats : entre le 28 et le 30 décembre 2025
Contentieux post-électoral : au plus tard le 5 janvier 2026
Publication de la liste définitive des députés élus : avant le 16 janvier 2026
M. Coulibaly a insisté sur le fait qu’une seule proclamation des résultats sera faite par la CEI. En cas de contestation, le Conseil constitutionnel reste la seule instance habilitée à statuer sur la régularité du scrutin.
Transparence et accompagnement des candidats
Souhaitant garantir l’équité du processus, le président de la CEI a annoncé que toutes les administrations concernées – notamment les ministères de l’Intérieur, de la Justice et des Finances – ont été saisies afin de faciliter la délivrance des documents nécessaires aux candidatures (extrait de naissance, certificat de nationalité, casier judiciaire, cautionnement, etc.).
« Nous ne voulons pas que la CEI soit un obstacle à la candidature de quiconque. Notre rôle est d’accompagner, pas d’exclure », a-t-il déclaré, invitant les candidats à déposer leurs dossiers complets dans les délais impartis.
Il a également rappelé les règles relatives à la représentativité des femmes, conformément à la loi de 2019 imposant un quota de 30 % de candidatures féminines dans les circonscriptions disposant de plus de deux sièges. Ce quota, a-t-il précisé, s’appliquera désormais aussi bien aux partis politiques qu’aux candidats indépendants.
Une plateforme numérique pour le paiement du cautionnement
La rencontre a aussi été marquée par la présentation de la nouvelle plateforme numérique de paiement du cautionnement électoral, mise en place par la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC).
Au nom du directeur général, M. Lassina Fofana, le représentant de la CDC, M. Touré Karamoko, a expliqué que cette plateforme vise à sécuriser et simplifier le paiement du cautionnement, fixé à 100 000 F CFA, à travers un système dématérialisé accessible via le site www.cdc.ci.
Les candidats devront se munir d’une pièce d’identité, d’un numéro WhatsApp, d’une adresse e-mail, et d’un compte mobile money ou bancaire approvisionné.
Le reçu de paiement généré comportera un code d’identification unique et un certificat numérique pour garantir son authenticité.
Cette innovation, a précisé M. Touré, répond à la volonté de la CDC d’assurer une gestion transparente et traçable des fonds conformément à sa mission légale de sécurisation des ressources publiques.
Des échanges constructifs et pédagogiques
La séance s’est achevée par une série d’échanges entre le président de la CEI, les représentants des partis politiques et les responsables de la CDC.
M. Coulibaly Kuibiert a insisté sur l’importance de la compréhension mutuelle du processus électoral :
« Quand on comprend le cadre juridique, on conteste moins. C’est ma philosophie », a-t-il lancé, invitant les acteurs politiques à collaborer étroitement avec la CEI pour des élections apaisées et crédibles.
En somme, cette rencontre marque le lancement officiel du processus des élections législatives du 27 décembre 2025, que la CEI entend conduire dans un esprit de transparence, d’inclusion et de respect de la loi, en droite ligne avec son mandat constitutionnel.
Pour plus de détails consulter : http://cei.ci
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