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Une mobilisation contre la censure et les intimidations
Samedi 3 mai 2025, à l’occasion de la 32ᵉ Journée mondiale de la liberté de la presse, plusieurs dizaines de journalistes ivoiriens ont battu le pavé, brandissant caméras, micros et stylos. Partis de la RTI, ils ont sillonné le Boulevard de France, l’Université Félix Houphouët-Boigny et la rue du Lycée Mermoz, transformant cette marche symbolique en un message fort en faveur d’un journalisme libre, responsable et respecté.
Sous un ciel clément, slogans et pancartes à la main, les professionnels des médias ont réaffirmé leur volonté d’informer sans subir de pressions ni de menaces. Leur mot d’ordre était clair : « Sans presse libre, pas de démocratie solide ! »
L’intelligence artificielle au cœur des débats
Le thème mondial retenu cette année — « Informer dans un monde complexe : l’impact de l’intelligence artificielle sur la liberté de la presse » — a suscité de nombreuses réflexions. Pour Tchè Bi Tchè, premier vice-président de l’UNJCI et leader de la marche (en l’absence de Jean-Claude Coulibaly, en mission à Nairobi), ce moment marque un virage décisif :
« L’intelligence artificielle peut enrichir notre métier, mais elle ne remplacera jamais l’analyse humaine, le regard critique et l’éthique journalistique. »
Réaffirmer un journalisme éthique et responsable
Au-delà du symbole, cette marche a exprimé un engagement fort : continuer à exercer ce métier selon les principes déontologiques, sans subir d’entraves.
« Nous ne demandons pas un privilège, mais le respect d’un droit fondamental : celui d’informer et d’être informé », a insisté Mariam Koné, journaliste à la presse écrite.
Un moment de recueillement a également été observé en hommage aux journalistes tombés en mission, en Côte d’Ivoire comme ailleurs.
Un appel collectif à la vigilance
En clôture, les participants ont adressé un appel aux autorités, aux responsables de médias et aux citoyens :
« La liberté de la presse est l’affaire de tous. La préserver, c’est garantir à chaque citoyen un accès équitable à l’information », a résumé Tchè Bi Tchè.
Ce 3 mai 2025, les journalistes ivoiriens ont fait entendre leur voix, rappelant que le combat pour l’indépendance et la vérité demeure plus que jamais d’actualité.
CAM
