ABIDJAN NEWS
Site de traitement des informations générales sur le plan local et international.
Listen to this article

Zadi Djédjé Président de l’AID : « J’ai choisi la paix, pas la revanche »

143

- VOTRE PUB ICI-

Listen to this article

Abidjan, 7 mai 2025 – Le président de l’Alliance des Ivoiriens pour la Démocratie (AID), Zadi Djédjé, a livré un discours empreint d’introspection et d’engagement lors d’une conférence de presse tenue dans la capitale économique ivoirienne. L’ancien proche de Laurent Gbagbo, exilé après la crise post-électorale de 2010-2011, a officiellement annoncé son soutien à la candidature d’Alassane Ouattara pour la présidentielle d’octobre 2025. Un choix qu’il revendique au nom de la réconciliation et de la stabilité du pays.

Un retour marqué par la volonté d’unir

Dans une déclaration solennelle intitulée « Du Combat à la Réconciliation : Parcours d’un Homme Politique au Service de la Paix », Zadi Djédjé a retracé son engagement passé au sein de la FESCI et du camp pro-Gbagbo, son rôle lors de la réélection contestée de 2010, ainsi que les souffrances liées à l’exil. « Ce combat, mené avec conviction, a coûté la vie à certains compagnons et m’a valu des années loin de ma terre », a-t-il rappelé.

Mais loin de nourrir rancune ou esprit de revanche, l’homme politique dit avoir mûri une conviction : « La paix ne se décrète pas, elle se bâtit. Elle demande du courage, de l’humilité et du pardon. »

Un soutien assumé à Alassane Ouattara

Dans une posture résolument tournée vers l’avenir, Zadi Djédjé a surpris en déclarant son appui à la candidature du président sortant. « Ce soutien n’est pas une soumission ni un reniement, mais un acte de maturité politique », a-t-il affirmé, insistant sur le bilan qu’il juge « tangible » du chef de l’État : infrastructures, croissance économique, stabilité institutionnelle, grands chantiers réalisés et paix durable depuis plus d’une décennie.

Ce ralliement s’inscrit dans une dynamique plus large : celle de la création d’une Coalition Pour la Nation (CPN), réunissant plusieurs partis politiques autour d’une vision commune de continuité et de consolidation des acquis.

Face à l’opposition : un ton ferme

Sans détour, Zadi Djédjé a vivement critiqué une certaine frange de l’opposition qu’il qualifie de « haineuse, irresponsable et revancharde ». À son slogan « Trop c’est trop », il répond : « Trop c’est trop à vos provocations, à vos appels déguisés à l’insurrection, à votre nostalgie du passé. »

Il invite les acteurs politiques à « déposer les armes du verbe » et à privilégier les voies institutionnelles pour toute revendication. « Une démocratie saine repose sur le débat, pas sur l’unanimisme imposé. »

Un appel à des élections apaisées

Alors que le pays s’apprête à vivre une échéance électorale majeure, Zadi Djédjé appelle à la responsabilité collective : « Plus jamais les larmes, plus jamais les morts pour une question de choix politique. » Il exhorte à des élections transparentes, inclusives et pacifiques, rejetant tout scénario de crise similaire à celle de 2010.

Un message de réconciliation nationale

En conclusion, Zadi Djédjé a livré un message d’unité : « Mon histoire est celle de milliers d’Ivoiriens qui veulent tourner la page de la division. En soutenant la stabilité, je choisis la Côte d’Ivoire. »

Le ton est donné : l’ancien opposant fait aujourd’hui le pari du dialogue et de l’apaisement, dans un contexte où les lignes politiques semblent, plus que jamais, en pleine recomposition.

 

CAM