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Au CEO Forum Abidjan 2025, le ministre de l’Économie numérique appelle à structurer l’essor digital en Afrique

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Lors d’un panel au CEO Forum Abidjan 2025, le ministre de l’Économie numérique, Ibrahim Kalil Konaté, a salué les progrès rapides de la Côte d’Ivoire dans le domaine du numérique et plaidé pour un encadrement plus structuré du secteur à l’échelle continentale.

« Aujourd’hui, il est possible d’effectuer des transactions financières en ne disposant que d’un numéro de téléphone. Cela montre à quel point le numérique transforme notre quotidien », a-t-il souligné. Le ministre a notamment cité un classement récemment établi par son département, selon lequel la Côte d’Ivoire figure parmi les pays africains les mieux équipés en fibre optique, aux côtés de l’île Maurice et de l’Afrique du Sud.

Avec un taux de couverture Internet estimé à 92 %, contre à peine quelques millions d’utilisateurs il y a quelques années, la Côte d’Ivoire connaît une forte accélération numérique. « C’est une tendance que l’on observe partout en Afrique », a-t-il affirmé, ajoutant que cette dynamique favorise le développement des applications, notamment dans le domaine financier.

Face à cet essor, le ministre a insisté sur la nécessité pour les États de renforcer la sécurité du cyberespace. Il a évoqué la création, en septembre 2024, de l’Agence nationale de sécurité des systèmes d’information (ANSSI) comme levier essentiel pour sécuriser les transactions numériques. « Aujourd’hui, le numérique représente 9 % du PIB ivoirien. C’est considérable, quand on sait que notre économie dépasse les 80 milliards de dollars », a-t-il précisé.

Pour accompagner cette croissance, Ibrahim Kalil Konaté a appelé à des réformes réglementaires ambitieuses, notamment pour garantir une concurrence équitable entre opérateurs historiques et nouveaux entrants. Il a également mis en avant l’importance de soutenir les start-up, qu’il considère comme de véritables moteurs de l’innovation.

Enfin, il a insisté sur le rôle crucial de l’État en matière de régulation, en évoquant la « régulation par la donnée », une approche centrée sur les besoins du client. « Le numérique évolue vite. Il nous faut structurer cette croissance, sécuriser les usages et créer les conditions d’un développement inclusif et durable », a-t-il conclu.

CAM