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Bamba Alex Souleymane rend hommage à Houphouët-Boigny et Alassane Ouattara : deux figures fondatrices d’une Côte d’Ivoire en marche

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Abidjan le 4 Août 2025 – C’est avec passion et verve que Bamba Alex Souleymane (BAS), intellectuel engagé et auteur prolifique, s’est exprimé autour de ses deux dernières œuvres : Houphouët-Boigny, l’Immortel, le sage visionnaire et Alassane Ouattara : l’Orfèvre et l’Architecte. Au fil d’un échange dense, entre souvenirs personnels, références philosophiques et envolées historiques, l’auteur a livré une réflexion profonde sur la continuité politique, l’héritage républicain et le rôle des hommes de conviction.

« Il faut, à un moment donné, interroger les faits, regarder l’Histoire en face, et projeter l’avenir », affirme-t-il, citant en filigrane les leçons de Socrate, Platon et Aristote.

Une filiation politique et spirituelle

Pour Bamba Alex Souleymane, il ne fait aucun doute qu’une « étoile sociométrique » relie Félix Houphouët-Boigny à Alassane Ouattara. Tous deux, selon lui, ont incarné une vision de l’État où l’homme demeure au cœur du développement.

Le père fondateur, Houphouët, est salué pour son humanisme, sa culture du dialogue et son œuvre institutionnelle. Son héritier politique et spirituel, Alassane Ouattara, est quant à lui présenté comme un bâtisseur, un homme d’action dont les réalisations – routes, ponts, immeubles, modernisation de l’écosystème économique – témoignent d’un leadership tourné vers l’avenir.

« Il y a chez lui une dialectique métaphysique qui confère une plénitude d’action. C’est un homme né pour gouverner, pour bâtir. »

Le Général Coulibaly : symbole de fidélité et de discrétion

Dans cet hommage aux bâtisseurs de la République, BAS tient également à saluer la figure du Général Coulibaly, ancien pilote émérite du président Houphouët-Boigny, qu’il qualifie d’« homme d’honneur » et de « stratège militaire d’une rare intégrité ».

« Très peu d’hommes en Côte d’Ivoire allient avec autant de naturel la rigueur militaire, la loyauté silencieuse et l’humilité. »

Discret compagnon d’armes du président Houphouët, le Général Coulibaly aura conduit des missions confidentielles à travers le monde, dans le plus grand mutisme. L’auteur se remémore notamment un voyage en 1987 aux États-Unis, effectué aux côtés du chef de l’État, où il a pu apprécier l’éthique et la rectitude du militaire. C’est d’ailleurs à ce dernier qu’a été confiée la préface de l’ouvrage consacré à Houphouët – un geste fort de reconnaissance.

« Voilà toute la différence entre les vrais fils du combat, et ceux qui, une fois repus, veulent effacer les traces de ceux qui ont porté la lutte dès la première heure. »

L’hommage s’étend à l’épouse du Général, femme au grand cœur, connue pour sa générosité discrète. De nombreux Ivoiriens, dit BAS, ont trouvé auprès d’elle du réconfort, une aide silencieuse, un geste tendre au moment crucial.

Une lecture critique du passé politique

Dans une adresse parfois lyrique, souvent mordante, Bamba Alex Souleymane revient sur les incompréhensions, les ruptures et les réconciliations qui ont jalonné la scène politique ivoirienne. Il évoque la relation entre Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara, les alliances d’hier devenues les tensions d’aujourd’hui, les espoirs de concorde parfois contrariés par les ambitions personnelles ou les lectures biaisées de l’Histoire.

Pour lui, beaucoup ont oublié que le président Ouattara fut appelé au secours de la République dans des moments critiques, notamment en 2010. Il dénonce une amnésie collective, parfois volontaire, autour du rôle crucial joué par ce dernier dans la consolidation de l’État.

L’intellectuel face aux ragots

Fidèle à son style incisif, BAS ne cache pas son irritation face à ceux qu’il qualifie de « grégaires, acrimonieux, jaloux ». Il déplore les dérives de certains milieux politiques ou intellectuels qui, dit-il, préfèrent le commérage à la vérité, la délation à la rigueur.

« L’intellectuel ne vit pas de ragots. Il vit de faits, de lectures, d’analyse. Il se nourrit de l’Histoire, pas des humeurs. »

Il revendique une filiation avec les grands penseurs classiques et la sagesse des anciens, qu’il oppose à une culture contemporaine souvent marquée par l’ingratitude et le reniement.

Un témoignage personnel et politique

Bamba Alex Souleymane ne se contente pas d’analyser. Il témoigne aussi. Il rappelle avoir été un proche observateur de l’histoire ivoirienne, un homme de lettres et d’engagement, aux côtés des grandes figures du pays.

Il raconte ses échanges avec Houphouët-Boigny, ses liens familiaux avec certains pionniers de la République, ses alertes lancées au président Gbagbo, ses écrits courageux pendant les heures sombres de la nation.

« Je suis un homme de paix, un dialecticien redoutable mais pacifique, attaché aux valeurs de la République, aux vérités qui dérangent mais qui sauvent. »

Une œuvre pour la mémoire et la transmission

À travers ses ouvrages, BAS entend transmettre une mémoire vivante, mettre en lumière les luttes, les sacrifices et les visions qui ont façonné la Côte d’Ivoire moderne. Il salue au passage Dominique Ouattara, qu’il décrit comme une femme de cœur, digne et généreuse, capable d’endurer avec grâce les épreuves liées à sa position.

Il conclut avec solennité :

« On ne peut pas effacer l’Histoire avec une gomme. Ce n’est pas un crayon. La lumière traverse le temps. Et les enfants de la lumière, eux, ne disparaîtront jamais. »

CAM