CI-Présidentielle 2025 : Ahoua Don Mello officialise sa candidature et appelle à un sursaut souverainiste
Abidjan, le 31 juillet 2025 – Le Vice-président exécutif du Parti des Peuples Africains – Côte d’Ivoire (PPACI), Ahoua Don Mello, a annoncé officiellement sa candidature à l’élection présidentielle de 2025. Une déclaration faite lors d’une conférence de presse organisée à Abidjan, au cours de laquelle l’ingénieur, ancien ministre et figure panafricaniste a décliné son parcours, ses convictions idéologiques et sa vision pour la Côte d’Ivoire et l’Afrique.
Dans un discours aux accents historiques et militants, Ahoua Don Mello, 67 ans, est revenu sur son engagement politique débuté dès les années 1980, à Paris, dans les rangs du Parti Communiste Français puis du Parti Communiste de Côte d’Ivoire. Cofondateur du FPI en exil, ancien responsable du BNETD et ex-ministre de l’Équipement du gouvernement Gbagbo, il se présente comme un militant de la souveraineté africaine, fidèle à une trajectoire marxiste, aujourd’hui convertie en un socialisme démocratique souverainiste.
Une candidature de « responsabilité » face à un « ordre mondial en mutation »
Dans un contexte mondial qu’il juge en pleine reconfiguration, marqué par le déclin de l’hégémonie occidentale et la montée en puissance du Sud global, Ahoua Don Mello inscrit sa candidature dans une dynamique géopolitique plus large. Vice-président de l’Alliance internationale des BRICS, il se veut le porte-voix d’une Afrique engagée dans la construction d’un monde multipolaire.
« Le monde change. Le train des BRICS passe. Il ne faut pas le manquer », a-t-il insisté, appelant les souverainistes ivoiriens, africains et de la diaspora à se rassembler derrière sa candidature.
Il affirme que sa proposition de candidature au sein du PPACI est d’abord un « choix de précaution » visant à préserver la voie de l’alternance démocratique par les urnes, malgré l’exclusion de Laurent Gbagbo de la liste électorale définitive.
Une trajectoire idéologique assumée, entre fidélité et rupture
Revenant longuement sur son parcours, Ahoua Don Mello a souligné les moments clés de sa carrière militante, marquée par son opposition à l’alignement idéologique du FPI sur les modèles libéraux dans les années 1990. Cette rupture l’avait conduit à fonder un courant interne baptisé « La Renaissance », prônant la défense intransigeante de la souveraineté nationale face aux injonctions néolibérales.
« Je suis un démocrate socialiste et souverainiste issu du communisme », a-t-il affirmé, revendiquant une posture critique mais constructive au sein du PPACI.
Il a rappelé que les orientations stratégiques du parti sont issues de débats internes contradictoires, aboutissant à des synthèses démocratiquement adoptées, tout en déplorant la fuite de certaines propositions dans la presse.
Un front contre la reconduction du régime en place
Fustigeant la récente annonce de candidature du président sortant Alassane Ouattara, qu’il associe à la perpétuation d’un « parti-État » et à la « dépossession économique et foncière » des populations, Ahoua Don Mello estime que l’heure est à la mobilisation contre le recul démocratique et l’humiliation des figures de l’opposition : Gbagbo, Thiam, Soro, Blé Goudé, Akossi Bendjo.
« Il y a urgence. Et face à l’urgence, une responsabilité à prendre », a-t-il lancé.
Il s’est dit prêt à porter les espoirs des souverainistes panafricanistes de Côte d’Ivoire et d’ailleurs, dans une campagne qu’il souhaite offensive mais ancrée dans les valeurs de débat démocratique.
« Je suis candidat à la présidentielle »
C’est avec gravité et détermination qu’il a clos son propos :
« Je suis candidat à l’élection présidentielle de 2025. Unis, nous ferons partir M. Ouattara et son régime du pouvoir par les urnes. »
Par cette déclaration, Ahoua Don Mello s’inscrit comme l’un des principaux challengers de l’élection présidentielle à venir, dans un paysage politique en pleine recomposition. Son profil technocratique, son engagement panafricaniste et sa fidélité à l’idéologie de la gauche souverainiste font de lui une figure singulière dans l’opposition ivoirienne.
CAM