la promotion de l’économie circulaire comme levier de développement durable au cœur de la recherche universitaire en Côte d’Ivoire
Le 9 avril 2025, le Laboratoire Mixte International Nexus (LMI-NEXUS), en partenariat avec le LASMES, le CURAT, l’IGT au niveau local et l’IGE et l’ESPACE-DEV en france a organisé une conférence publique à l’Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody. Placée sous le thème : « Applicabilité du concept d’économie circulaire dans le modèle économique de la Côte d’Ivoire : quels apports des universitaires ? », cette rencontre a rassemblé enseignants-chercheurs et étudiants autour d’un enjeu majeur qui est la promotion de l’économie circulaire comme levier de développement durable.

La conférence, modérée par le Dr Bamba Adama, a vu la participation de figures académiques et professionnelles de premier plan. Parmi elles, le conférencier Dr Gbocho Ohoueu Didier, enseignant-chercheur à l’UJLoG et Directeur de l’Économie verte et de la responsabilité sociétale des organisations au ministère de l’Environnement et du Développement Durable (MINEDD), ainsi que Mlle Guadalupe Alegre, étudiante en économie au Collège de Postgraduados deuxième conférencière.

Intervenant en premier, Dr Gbocho Didier a dressé un tableau préoccupant de la situation environnementale mondiale, qu’il impute en grande partie au modèle économique actuel, devenu, selon lui, obsolète. « Le monde traverse une période d’instabilité marquée par les dérèglements climatiques, conséquences directes d’un modèle économique aux limites évidentes », a-t-il affirmé.
Il a ainsi plaidé pour un changement profond de paradigme, en présentant l’économie circulaire comme une alternative crédible et durable. « L’économie circulaire constitue aujourd’hui la réponse la plus adaptée aux crises environnementales. Sa promotion doit être portée par ceux qui détiennent le savoir et préparent l’avenir », a-t-il soutenu.
Insistant sur le rôle central de l’université dans ce processus, Dr Gbocho a souligné l’importance de la formation des étudiants, en particulier pour toucher les populations rurales. « Nos, étudiants, sont ceux qui retournent dans les villages. Bien formés, ils peuvent sensibiliser les paysans et contribuer à modifier leurs pratiques », a-t-il affirmé, évoquant le potentiel de transformation que représente l’engagement des jeunes.
Il a également rappelé que la Côte d’Ivoire est déjà confrontée aux effets du changement climatique – inondations, perturbations agricoles – et que la mobilisation des communautés rurales est essentielle à la réussite de la transition écologique. « Les paysans, en changeant leurs habitudes, peuvent eux aussi contribuer à réduire les émissions de gaz à effet de serre et atténuer les impacts du changement climatique », a-t-il ajouté.
Concluant son intervention, Dr Gbocho a insisté sur l’urgence d’adopter des pratiques économiques respectueuses de l’environnement, soulignant que l’économie circulaire pouvait être un moteur de développement pour le pays.

De son côté, Mlle Guadalupe Alegre a lancé un appel à la mobilisation collective. « Il est essentiel de sensibiliser le monde académique et de l’associer à la société, car la transition vers une économie circulaire est une responsabilité partagée », a-t-elle déclaré.

Elle a aussi encouragé la jeunesse à s’impliquer activement : « J’invite la communauté étudiante, en Côte d’Ivoire comme ailleurs, à se joindre à nous pour devenir des agents de changement. » conclut-elle.
Khady Diomandé