Ponctions sur salaires des enseignants grévistes : le mouvement « Les Démocrates de Côte d’Ivoire » interpelle le gouvernement
Abidjan, le 5 mai 2025 – Le mouvement politique « Les Démocrates de Côte d’Ivoire », par la voix de son président, le Professeur Séraphin Prao, a vivement réagi aux retenues salariales infligées aux enseignants grévistes de l’IS-MENA/METFPA, à la suite de leur mouvement de grève en avril dernier.
Ces enseignants réclamaient une prime d’incitation et avaient observé plusieurs jours de grève pour faire entendre leur revendication. En réponse, le gouvernement a procédé à des ponctions sur les salaires du mois d’avril 2025. Selon le mouvement, les retenues opérées sont jugées disproportionnées : pour six jours d’arrêt de travail, certains enseignants se seraient retrouvés avec à peine 30 000 francs CFA sur un salaire mensuel habituel de 277 000 francs.
« Ces prélèvements échappent à toute logique arithmétique ou économique compréhensible », dénonce le communiqué. Le mouvement pose la question de la base légale de ces ponctions et exige des explications claires sur leur proportionnalité.
Dans un contexte de vie chère dénoncé par tous, le mouvement s’inquiète de la précarité dans laquelle se retrouvent les enseignants concernés. « Comment peuvent-ils subvenir aux besoins de leurs familles, se nourrir, se soigner ou même se rendre au travail dans de telles conditions ? », interroge le texte, pointant les risques humains d’une telle mesure.
En s’appuyant sur un précédent appel à l’humanisme lancé par le président Alassane Ouattara en 2024 lors d’opérations d’assainissement urbain, « Les Démocrates de Côte d’Ivoire » exhortent le gouvernement à faire preuve de compassion. Ils demandent expressément que les sommes prélevées soient restituées dans les plus brefs délais.
Le mouvement appelle également le Premier ministre Robert Beugré Mambé à s’impliquer personnellement pour apaiser le climat social dans le secteur éducation-formation. En guise de conclusion, il rappelle une citation de Félix Houphouët-Boigny : « L’homme qui a faim n’est pas un homme libre. »
CAM