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Ressources extractives : entre gouvernance, capitaux et compétences, une nouvelle ère pour l’Afrique

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Le 12 mai 2025, dans le cadre prestigieux de l’Africa CEO Forum, la salle Nairobi de l’hôtel Ivoire a accueilli une table ronde stratégique d’envergure. À cette occasion, le Ministre ivoirien du Pétrole, des Mines et de l’Énergie, M. Coulibaly Sangafowa, a livré une intervention percutante, esquissant une vision ambitieuse pour faire du secteur pétrolier et gazier un levier de souveraineté et de prospérité partagée à l’échelle du continent.
Placée sous le thème évocateur « La coalition pétrolière africaine : du potentiel à la puissance – l’heure des champions Oil & Gas africains », la rencontre a réuni décideurs publics, entrepreneurs, investisseurs et experts autour d’un objectif commun : transformer les ressources africaines en véritables moteurs de puissance économique.
Gouvernance : un impératif pour attirer les capitaux

Dès l’ouverture de son discours, le ministre Coulibaly Sangafowa a mis en avant un enjeu fondamental : la gouvernance. Il a rappelé que la transparence, la stabilité et un cadre réglementaire assaini sont indispensables pour instaurer un climat de confiance et favoriser l’investissement, « Le niveau des capitaux requis exige un environnement de confiance. C’est pour cela que la gouvernance doit être notre priorité », a-t-il affirmé.
Selon lui, pour faire émerger une industrie pétrolière et gazière africaine compétitive, les capitaux doivent être attirés, les savoir-faire mobilisés, les investisseurs rassurés, les talents sécurisés et le gaz naturel développé.

Savoir-faire et compétences : un potentiel africain sous-exploité

Le ministre a ensuite attiré l’attention sur l’immense réservoir de talents africains à l’étranger, notamment dans les grands centres énergétiques mondiaux. Revenant sur une mission récente à Houston, il a souligné la présence significative de professionnels africains qualifiés dans les métiers du gaz et du pétrole. Toutefois, pour qu’ils puissent contribuer à la transformation du continent, encore faut-il leur offrir un cadre favorable, « Nos compétences sont présentes dans les plus grands hubs mondiaux, mais pour qu’elles reviennent, il faut leur offrir un environnement qui les rassure », a-t-il souligné.

Financer la souveraineté énergétique africaine

L’un des points forts de son intervention fut l’appel à renforcer les mécanismes de financement africains. Le ministre a salué les efforts en cours pour créer une Banque africaine de l’énergie, un projet encore à l’état embryonnaire mais porteur d’espoir. Cette institution permettrait de financer des projets d’exploration, de production et de transformation des ressources, tout en réduisant la dépendance aux bailleurs extérieurs.

Une transformation collective à construire

En conclusion, M. Coulibaly a insisté sur la nécessité de construire une approche régionale concertée. Pour lui, la transformation du secteur extractif ne pourra se faire sans dialogue, coopération et mutualisation des efforts entre pays africains, « Ce que je retiens, c’est que le débat ne fait que commencer. Nous devons aller au-delà des mots pour bâtir ensemble une souveraineté énergétique africaine », a-t-il conclu.

Khady josepha