Élections en Côte d’Ivoire : la FENERCCCI plaide pour une réforme de la CEI et des scrutins apaisés
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Abidjan, 22 avril 2025 — Face aux tensions récurrentes liées aux élections en Côte d’Ivoire, la Fédération Nationale des Enfants des Rois et Chefs Coutumiers de Côte d’Ivoire (FENERCCCI) a pris la parole ce lundi à Abidjan, appelant à une refonte inclusive de la Commission Électorale Indépendante (CEI) et à des élections présidentielles transparentes, pacifiques et véritablement démocratiques.
Dans une déclaration solennelle signée par sa présidente, la Princesse Ablan Béatrice, la FENERCCCI a d’abord rendu hommage aux autorités traditionnelles du pays, aux royaumes étrangers représentés en Côte d’Ivoire ainsi qu’aux guides religieux, avant d’exprimer ses préoccupations face à la situation politique actuelle.
Une crise de confiance à la CEI
La Fédération dit avoir observé avec inquiétude le retrait des représentants de plusieurs partis politiques majeurs (PDCI, PPA-CI, FPI) de la CEI centrale. Pour prévenir une nouvelle crise électorale, elle formule une proposition audacieuse : le maintien du président actuel de la CEI, mais le remplacement intégral des autres membres par des représentants issus de la société civile, notamment des confessions religieuses.
Le schéma proposé prévoit une composition inédite :
3 membres de l’Église catholique
3 de la communauté musulmane
2 de l’Église protestante méthodiste unie
2 de la mission Harris
2 du Christianisme céleste
2 des Assemblées de Dieu
2 de l’Église protestante baptiste œuvres et missions
Une CEI élargie et représentative
La FENERCCCI recommande également que chaque grand parti politique (RHDP, PDCI, PPA-CI, FPI, COJEP, GPS, MGC) dispose de deux représentants à la CEI centrale, au même titre que les candidats indépendants. À cela s’ajouteraient des observateurs issus d’organisations internationales et nationales, dont :
l’ONU, l’Union africaine, l’Union européenne
les BRICS
la Cour africaine des droits de l’homme
la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH)
et la Chambre des rois et chefs traditionnels
Des élections sans violence, un impératif national
La Fédération insiste sur la nécessité de voir tous les leaders politiques, y compris ceux des partis susmentionnés, figurer sur la liste électorale définitive afin de garantir un processus électoral inclusif et apaisé, facteur de cohésion sociale et de développement durable.
« Les élections doivent être vues comme un jeu équitable, un match où chaque compétiteur fait confiance à l’arbitre central, la CEI », a déclaré la Princesse Ablan Béatrice.
Pour un retour aux valeurs ancestrales
Au-delà du débat électoral, la FENERCCCI souhaite repositionner les valeurs africaines au cœur du vivre-ensemble : alliances interethniques, hospitalité, cohésion, diplomatie coutumière, dans l’esprit de fraternité prôné par l’hymne national L’Abidjanaise.
« Nous appelons à des élections présidentielles avec zéro mort sur la Terre de nos Ancêtres », a conclu la présidente nationale.
CAM
