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  « Comment éviter le piège des tensions préélectorales ? » : Le mouvement Les Démocrates lance un avertissement

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À l’approche des élections d’octobre 2025 en Côte d’Ivoire, le mouvement « Les Démocrates de Côte d’Ivoire » a publié une déclaration mettant en lumière le climat politico-social tendu. Il appelle les pouvoirs publics à prendre les mesures nécessaires pour garantir des élections inclusives, démocratiques et pacifiques, afin que les résultats reflètent véritablement la volonté du peuple.

Ci-joint le résumé de ladite déclaration.

À sept mois de l’élection présidentielle, la Côte d’Ivoire traverse une période marquée par des tensions socio-politiques qui rappellent les crises passées. Malgré les épreuves traversées, le pays semble incapable de rompre avec les schémas récurrents de division et de violence. Pour le mouvement « Les Démocrates de Côte d’Ivoire », cette situation était prévisible. Pourtant, la violence n’est pas une fatalité. Les Ivoiriens ont prouvé à maintes reprises leur capacité à surmonter les défis, à condition que l’union, le dialogue et l’intérêt général prévalent.

Le président Alassane Ouattara, pressenti comme candidat du RHDP, détient une clé essentielle : une politique d’ouverture qui pourrait éviter au pays de replonger dans un cycle de conflits. Le mouvement « Les Démocrates de Côte d’Ivoire » appelle à un scrutin apaisé, où la confrontation des idées l’emporte sur les affrontements violents.

Cependant, le climat actuel est marqué par une accumulation de facteurs de tension :

Une éducation en crise et une privatisation préoccupante

Le système éducatif ivoirien est largement dominé par le privé, contrairement aux modèles des pays développés qui privilégient l’enseignement public. En 2023-2024, 77,5 % des établissements scolaires étaient privés, une tendance qui fragilise les familles et creuse les inégalités. Alors que les parents s’endettent pour scolariser leurs enfants, la qualité de l’éducation reste insuffisante, augmentant le taux de chômage des jeunes diplômés. Ce choix politique suscite des interrogations : vise-t-il un effondrement progressif du système éducatif public ? Est-il l’héritage des Programmes d’ajustement structurel des années 90 ?

Une démocratie à l’épreuve des faits

Le jeu électoral ivoirien demeure biaisé. Le refus d’un cadre électoral inclusif, le verrouillage de la compétition et l’absence de réformes essentielles (révision de la liste électorale, transparence des résultats, etc.) alimentent la méfiance. À cela s’ajoute une restriction des libertés publiques, rappelant les pratiques d’une autre époque. Une véritable démocratie exige des élections ouvertes, justes et compétitives, loin des stratégies d’exclusion et des manipulations institutionnelles.

Un malaise social grandissant

La cherté de la vie, la corruption persistante et les scandales financiers nourrissent un profond mécontentement. La pression foncière, l’inflation et l’endettement des ménages accentuent le désarroi. Si la croissance économique ivoirienne est saluée à l’international, son impact sur le quotidien des citoyens reste limité. Le sentiment général est que les richesses profitent aux élites tandis que la majorité s’appauvrit.

Quel avenir pour la Côte d’Ivoire ?

Le pays semble revivre un scénario déjà écrit. La peur du lendemain freine les investissements et pousse la jeunesse à l’émigration. À l’approche des élections, les tensions s’exacerbent, alimentées par des stratégies politiciennes. Pourtant, un autre chemin est possible : celui d’un consensus national pour refonder le pays sur des bases démocratiques solides.

Si les acteurs politiques continuent de privilégier leurs intérêts au détriment du bien commun, la Côte d’Ivoire risque de retomber dans un cycle destructeur. Il est temps d’agir pour éviter de répéter les erreurs du passé et garantir un avenir stable et prospère à la nation.

CAM