l’Alliance des Organisations de Producteurs de Café et de Cacao de Côte d’Ivoire met en place le Collège des Producteurs de Café-Cacao
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Ce matin du 4 Avril 2025 à Abidjan, l’Alliance des Organisations de Producteurs de Café et de Cacao de Côte d’Ivoire a organisé une conférence de presse afin d’évoquer la mise en place du Collège des Producteurs de Café-Cacao. Cet événement a réuni plusieurs acteurs majeurs de la filière, désireux d’unir leurs voix pour une meilleure représentation des intérêts des producteurs.
Marcel Tia : Un appel à l’union des producteurs
Marcel Tia, président de l’Union des Sociétés Coopératives Agréée de Côte d’Ivoire, a pris la parole en premier. Il a expliqué la raison de cette rencontre :
« Il y a quelques semaines, nous avons lancé un appel à toutes les organisations significatives de la filière café-cacao pour une concertation. Aujourd’hui, nous nous réunissons pour déclarer notre volonté d’unisson. Tous les leaders et organisations majeures de la filière ont décidé de parler d’une seule voix. »
Il a souligné que l’objectif principal est de préserver et défendre les intérêts des producteurs de café et de cacao de Côte d’Ivoire :
« Nous devons aller à l’interprofession en étant unis. Il est essentiel que nous adoptions une communication unique afin d’éviter les discordances au sein de la filière. »
Sur l’état d’avancement de la mise en place du collège, Marcel Tia a précisé qu’un comité technique a été mis en place il y a plusieurs mois et a dénombré environ 86 organisations. Cependant, aucune d’entre elles ne pouvant répondre seule aux critères de l’interprofession, la seule solution viable reste le consensus.
« Nous avons décidé d’un consensus pour trouver une voie unique et nous adresser à l’État de Côte d’Ivoire. Nous demandons à l’État d’être à l’écoute des producteurs, car depuis longtemps, nous contribuons à l’économie du pays. Il est temps que nos voix soient entendues. »
Aux planteurs, il lance un appel à la vigilance et à la solidarité :
« Il est crucial que les producteurs restent unis derrière notre organisation unique. Il ne faut pas se laisser distraire par des voix dissonantes. Désormais, une seule structure représentera les producteurs dans leurs combats et revendications. »
Interrogé sur l’engagement politique de certains membres, il a clarifié la position du collectif :
« Nous ne faisons pas de politique. Certains camarades se sont égarés, mais notre combat concerne uniquement les intérêts des producteurs. Nos produits n’ont pas de couleur politique, et nous devons nous assurer que nos difficultés soient reconnues par les autorités. »
Kouame Benjamin Franklin : Mutualiser les forces pour avancer ensemble
Ensuite, Kouame Benjamin Franklin, président de la coopérative ECAM basée à Yamoussoukro et vice-président de la SPC, a pris la parole pour renforcer le message d’union et d’organisation commune.
« Nous sommes ici à l’initiative des organisations de producteurs de café-cacao de Côte d’Ivoire. Il était temps pour nous de nous retrouver, de nous organiser et de parler d’une seule voix. »
Il a rappelé que les producteurs constituent la base du collège et que leur représentation doit être forte et structurée pour peser dans les décisions de l’interprofession.
« Nos organisations agricoles ont décidé de mutualiser leurs forces, leur nombre et leur production afin d’aller vers la mise en place du Collège des Producteurs, qui est une composante essentielle de l’organisation interprofessionnelle du cacao. »
Après plusieurs séances de travail, les différents acteurs ont trouvé un consensus :
« Il y a toujours des divergences, c’est normal, mais nous avons décidé de nous concentrer sur l’essentiel : notre union. Aujourd’hui, nous parlons d’une même voix, nous regardons dans la même direction et nous prenons nos décisions ensemble. C’est un jour important pour les producteurs de Côte d’Ivoire. »
Une nouvelle étape pour les producteurs ivoiriens
Cette conférence marque une avancée significative vers une meilleure organisation des producteurs de café et de cacao en Côte d’Ivoire. L’objectif est clair : structurer la filière, renforcer son influence et obtenir une reconnaissance accrue des autorités. En unissant leurs forces, les producteurs espèrent peser davantage dans les décisions qui les concernent et améliorer leurs conditions de travail et de commercialisation.
Avec cette initiative, l’Alliance des Organisations de Producteurs de Café et de Cacao de Côte d’Ivoire montre sa détermination à structurer la filière et à défendre les intérêts de ceux qui en sont la pierre angulaire : les planteurs eux-mêmes.
CAM
