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Élimination de Tidjane Thiam : Le mouvement « Les Démocrates de Côte d’Ivoire » dénonce une manœuvre politique

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Abidjan, 27 avril 2025 –

La radiation de Tidjane Thiam de la liste électorale, décidée par le tribunal d’Abidjan-Plateau le 22 avril, continue de susciter l’indignation bien au-delà des rangs du PDCI-RDA. Dans une déclaration officielle, le mouvement « Les Démocrates de Côte d’Ivoire » s’interroge sur l’opportunité et les véritables motivations de cette décision, dénonçant une élimination politique maquillée en procédure judiciaire.

Une radiation opportuniste ?

Le mouvement questionne : pourquoi Tidjane Thiam n’a-t-il pas été radié lors des précédents scrutins, en 2015 ou en 2020, mais précisément en 2025, alors qu’il est candidat déclaré à l’élection présidentielle ? Pour « Les Démocrates de Côte d’Ivoire », cette décision n’est pas une simple affaire de droit, mais bien une manœuvre politicienne visant à écarter un adversaire redouté.

Une pratique bien rodée dans les démocraties Contemporaines

À travers leur analyse, « Les Démocrates de Côte d’Ivoire » comparent cette situation aux pratiques observées dans certaines démocraties modernes, où des candidats sont discrédités par des révélations issues de leur vie privée ou de leur passé, orchestrées par des officines politiques. Ces pratiques, quoique légales, choquent souvent l’opinion publique en limitant l’offre politique.

Le mouvement rappelle que dans ces opérations, la justice agit souvent comme le bras armé discret d’un pouvoir politique désireux de contrôler l’issue électorale, une dynamique particulièrement visible en Afrique, où ces manœuvres restent grossières et facilement décryptables.

Une manœuvre politique aux lourdes conséquences

Selon « Les Démocrates de Côte d’Ivoire », la radiation de Tidjane Thiam découle non pas de sa prétendue double nationalité, un sujet sensible en Côte d’Ivoire, mais bien de ses ambitions politiques. Le mouvement voit dans cette décision un signal clair que le jeu électoral reste profondément biaisé.

Au-delà du cas individuel de Tidjane Thiam, l’organisation déplore une stratégie de manipulation électorale qui discrédite la compétition démocratique et met en péril la stabilité politique. Citant Machiavel, elle rappelle que « gouverner, c’est faire croire », mais alerte sur les dangers d’un tel cynisme dans des sociétés fragiles comme celles d’Afrique.

Un appel à la raison et à la paix

« Les Démocrates de Côte d’Ivoire » lancent un appel solennel à toute la classe politique pour privilégier des élections apaisées et inclusives. Comme en 2010, ils demandent une autorisation exceptionnelle permettant à tous les candidats désireux de se présenter, afin de préserver la paix et la cohésion nationale.

Le mouvement souligne que tous les partis – PDCI-RDA, PPA-CI, GPS, RHDP – partagent le même amour pour la Côte d’Ivoire, chacun à sa manière. Aucun ne saurait revendiquer un monopole sur le patriotisme. La nation, rappellent-ils, appartient à tous et doit être protégée de divisions meurtrières.

Un avertissement contre les risques de l’instabilité

L’organisation rappelle les leçons douloureuses de l’histoire africaine, du Rwanda au Soudan : manipuler les processus électoraux peut allumer des incendies incontrôlables. La manipulation politico-judiciaire, insistent-ils, est un chemin dangereux dans des sociétés encore marquées par les blessures du passé.

Face à une population fatiguée des tensions politiques incessantes, « Les Démocrates de Côte d’Ivoire » appellent les dirigeants à entendre le silence de la majorité, qui cache une profonde exaspération. Ils avertissent : persister dans les stratégies d’exclusion pourrait mener à des réactions extrêmes et regrettables.

Conclusion

La construction de l’État de droit, conclut le mouvement, ne saurait se faire au détriment de la paix. Sans paix, ni État de droit ni prospérité ne peuvent subsister. Plus que jamais, la Côte d’Ivoire a besoin d’élections inclusives, équitables et sans violence.

 

CAM