Maroc – coopération islamique : Le ciblage de l’hôpital baptiste par les forces d’occupation constitue un crime de guerre.
Djeddah, le 18 octobre 2023, Le Comité exécutif de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), dans son communiqué final, a condamné le ciblage brutale et flagrant par les forces d’occupation israéliennes de l’hôpital baptiste de la bande de Gaza, qui a entraîné des morts et des blessés. Parmi les civils innocents il y avait des malades, blessés et déplacés, ce qui constitue un crime de guerre, un génocide et une violation flagrante du droit international humanitaire et des conventions internationales et humanitaires.
Lors de sa réunion extraordinaire à composition non limitée tenue mercredi 18 octobre 2023 à Djeddah au niveau des ministres des Affaires étrangères, le Comité exécutif de l’Organisation de la coopération islamique a appelé la communauté internationale à agir rapidement et à demander des comptes à l’occupation israélienne pour avoir commis ces crimes de guerre odieux contre le peuple palestinien et contre l’humanité tout entière, appelant à une intervention immédiate pour mettre fin à ce massacre.
Le Comité a confirmé toutes les résolutions émises par l’Organisation de la coopération islamique concernant la question de la Palestine et de la Ville sainte de Jérusalem, réaffirmant la centralité de la question palestinienne pour l’ensemble de la nation islamique et soutenant les droits inaliénables du peuple palestinien, notamment ses droits à l’autodétermination et au retour des réfugiés palestiniens, leur droit à l’indépendance et l’incarnation de l’État de Palestine, indépendant et souverain aux frontières du 4 juin 1967, avec Al-Quds Al-Sharif (Jérusalem) pour capitale, ainsi que son droit à la légitime défense, face à l’agression israélienne ciblant son existence, ses lieux sacrés et ses biens.
Il a appelé à la cessation immédiate de l’agression barbare des forces d’occupation israéliennes contre le peuple palestinien dans la bande de Gaza et à la levée immédiate du siège imposé à la bande.
Il a affirmé sa ferme condamnation de l’agression sans précédent contre les civils dans la bande de Gaza et l’ensemble du territoire palestinien occupé, y compris les meurtres, les bombardements, la destruction délibérée des infrastructures et le blocage de l’aide humanitaire, en violation de toutes les normes et lois internationales, et des principes et valeurs humanitaires les plus fondamentaux.
Le Comité a appelé tous les pays et la communauté internationale à fournir rapidement une aide humanitaire, médicale, des secours d’urgence, de l’eau, de l’électricité et à ouvrir immédiatement des couloirs humanitaires sûrs pour acheminer une aide d’urgence à la bande de Gaza, notamment par l’intermédiaire des organisations des Nations Unies, en particulier l’Office de secours et de travaux pour les réfugiés de Palestine (UNRWA).
Il a mis en garde contre le danger de poursuivre la politique de ciblage délibéré des civils et de punition collective accompagnée de politiques de famine et de privation d’eau, et de la cessation de la seule centrale électrique de la bande de Gaza de fonctionner en raison de l’empêchement de l’accès au carburant. Cela laisse présager également un véritable désastre pour tous les services de santé et humanitaires, en violation du droit international humanitaire y compris des crimes contre l’humanité.
L’OCI a tenu Israël, puissance occupante, entièrement responsable du sort des civils dans la bande de Gaza et de la véritable tragédie à laquelle ils sont soumis sous les bombardements, le siège et la famine, sans électricité, sans nourriture ni eau potable, tout en étant contraints d’abandonner leurs maisons, et pour la politique de punition collective aveugle, en violation de ses responsabilités juridiques conformément aux Conventions de Genève en tant que puissance occupante.
L’organisation a souligné l’importance de préserver la vie de tous les civils et de ne pas les cibler de quelque manière que ce soit, car cela est incompatible avec le droit international, le droit international humanitaire et les lois religieuses.
Elle a catégoriquement rejeté les appels au déplacement de la population de la bande de Gaza, soulignant le soutien à la fermeté du peuple palestinien sur sa terre. Et a déclaré qu’il était important que la communauté internationale joue son rôle pour empêcher toute tentative de déplacement des réfugiés, transférer la crise aux pays voisins et aggraver le problème des réfugiés, dont le droit au retour et à l’indemnisation doit être respecté, dans le cadre d’une solution globale au conflit qui aborde les questions de la solution finale, conformément aux résolutions pertinentes des Nations Unies et à l’Initiative de paix arabe, et à la nécessité de mettre un terme à l’escalade militaire et de lever le siège sur la bande de Gaza et contribuer de toute urgence à l’entrée des secours et de l’aide humanitaire aux civils.
L’OCI a exprimé sa profonde condamnation et ses regrets face à l’échec du Conseil de sécurité des Nations Unies et à son incapacité à assumer ses responsabilités en prenant une décision décisive afin de mettre fin aux crimes de guerre commis par les forces d’occupation israéliennes contre le peuple palestinien dans la bande de Gaza. et l’ensemble des territoires palestiniens, ce qui donne une image négative du rôle du Conseil dans le maintien de la paix et de la sécurité, et de la protection des civils sans défense.
Dans sa déclaration finale, l’organisation a appelé les Nations Unies et le Conseil de sécurité des Nations Unies à assumer leurs responsabilités et à prendre toutes les mesures urgentes pour garantir l’arrêt de l’agression brutale et barbare contre le peuple palestinien, en particulier dans la bande de Gaza et dans l’ensemble du territoire palestinien, pour permettre l’entrée de l’aide humanitaire, pour assurer la protection des civils palestiniens sans défense et pour arrêter la catastrophe humanitaire.
Elle a mis en garde contre l’escalade des attaques de l’armée d’occupation israélienne et contre le terrorisme colonial appuyé par les armes et la protection des forces d’occupation à Al-Quds Al-Sharif (Jérusalem) et en Cisjordanie, y compris les meurtres, destruction, déplacement, et l’augmentation de nombre des colonies, dans le cadre de sa campagne coloniale brutale visant à annexer les terres palestiniennes occupées. EIle a souligné l’importance de préserver le caractère sacré des lieux saints de Jérusalem, de protéger pleinement la mosquée Al-Aqsa et de prévenir les violations du statut et du caractère sacré des lieux saints de Jérusalem.
L’OCI a affirmé son soutien au gouvernement de l’État de Palestine à tous les niveaux, y compris politique, économique et financier, et son soutien à son mouvement international et juridique visant à mettre fin aux crimes odieux, des autorités d’occupation israéliennes qui commettent le crime de génocide contre le peuple palestinien.
L’Organisation a dénoncé les positions internationales qui soutiennent l’agression brutale contre le peuple palestinien et accordent à Israël l’immunité et l’impunité, par la politique de deux poids, deux mesures qui couvrent l’occupant et alimentent le conflit, ce qui ne fera qu’entraîner une augmentation de la violence et de la destruction.
L’OCI a affirmé que la paix, la sécurité et la stabilité dans la région seront atteintes en mettant fin à l’occupation coloniale israélienne et à ses pratiques oppressives contre le peuple palestinien et en donnant au peuple palestinien les moyens de ses droits inaliénables, en particulier son droit à l’autodétermination, à l’indépendance et le retour, sur les bases du droit international et des résolutions de légitimité internationale.
Elle appelle les acteurs internationaux à s’engager à parrainer une voie politique sérieuse pour parvenir à la paix, basée sur la fin de l’occupation israélienne illégale qui a commencé en 1967 et la mise en œuvre de la solution à deux États, dans un délai clair, comme stipulé dans les règles du droit international et résolutions des Nations Unies, et sur la base des termes de référence du processus de paix et de l’Initiative de paix arabe.
L’OCI a également appelé les missions des États membres de l’Organisation de la coopération islamique et les groupes islamiques dans les capitales et les organisations internationales, à prendre des mesures immédiates pour faire connaître la position de l’organisation aux capitales des pays et aux organisations qui y sont accréditées et à travailler avec la rapidité nécessaire pour condamner et mettre un terme à l’agression et pour assurer la fourniture humanitaire nécessaire au peuple palestinien.
Dans son communiqué final, l’Organisation a appelé les États membres à adopter toutes les mesures diplomatiques, juridiques et dissuasives possibles et efficaces pour mettre fin aux crimes contre l’humanité commis par Israël, puissance occupante, ainsi qu’à tenir une réunion extraordinaire du Conseil des ministres des Affaires étrangères au siège du Secrétariat général de l’organisation pour discuter des crimes en cours commis par Israël contre le peuple palestinien.
Elle a appelé le Secrétaire général à identifier dès que possible un ensemble de mesures efficaces et concrètes possibles et à le présenter à la prochaine réunion extraordinaire du Conseil des ministres des Affaires étrangères.
L’OCI a souligné la nécessité de fournir une protection internationale au peuple palestinien, conformément aux normes du droit international humanitaire, demandée à plusieurs reprises par l’Assemblée générale des Nations Unies, y compris la résolution (-10/20 du 13 juin 2018) conforme au communiqué final du Sommet islamique extraordinaire, en envoyant une force de protection internationale pour protéger les vies innocentes des attaques continues des forces d’occupation israéliennes et des colonialistes.
Le communiqué final charge le Secrétaire général de l’Organisation de communiquer avec les cinq membres permanents du Conseil de sécurité, le Secrétaire général des Nations Unies, le Haut-commissaire aux droits de l’homme et le Président de l’Union européenne, de poursuivre la coordination avec les organisations régionales et internationales, notamment la Ligue des États arabes, le Conseil de coopération du Golfe, l’Union africaine et le Mouvement des non-aligné, afin de prendre les mesures nécessaires pour forcer Israël à mettre fin à toutes ses violations, attaques et crimes et œuvrer pour fournir une protection internationale au peuple palestinien.
L’OCI a également chargé le Secrétaire général de suivre la mise en œuvre du contenu de cette déclaration et de soumettre un rapport à ce sujet à la prochaine réunion du Conseil des ministres des Affaires étrangères.
Cercom